Un comité de pilotage de l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) est ouvert à Dakar lundi. Sous l’initiative de l’Organisation internationale de la Francophonie, à travers l’Institut de la francophonie pour l’éducation et la formation (Ifef), l’objectif est de tirer le bilan et dégager les grandes orientations du programme.

Par Badé SECK – L’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) s’est tenue dans la capitale sénégalaise. La rencontre a réuni plusieurs ministres en charge de l’Education des pays bénéficiaires de l’initiative de l’Organisation internationale de la Francophonie, à travers son Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (Ifef). L’objectif est d’échanger et de partager sur les grandes orientations du programme, conformément aux exigences des nouvelles politiques éducatives.
De l’avis de Mouna Larossi, l’idée c’est d’avoir une plateforme d’échange, de discussion, même dans un cadre beaucoup plus large que ce comité de pilotage, pour voir dans quelle mesure on peut améliorer l’initiative au service des pays membres de la Francophonie. «L’objectif visé est de développer la coopération Sud-Sud. On a les mêmes problèmes, les mêmes défis et les mêmes réussites, c’est l’occasion d’avoir ce comité pour échanger et aller plus loin», a-t-elle soutenu. Lancée en 2006, l’Ifadem incarne l’engagement de la Francophonie à contribuer à l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages, notamment pour les filles, par le renforcement des compétences professionnelles des enseignant(e)s et des personnels de supervision, prioritairement en milieu rural. Le comité de pilotage est l’organe d’orientation politique de l’Ifadem. Aussi la réunion statutaire dudit comité de pilotage a-t-elle pour objectif de préciser les grandes orientations du programme en alignement avec le Cadre stratégique de la Francophonie et les politiques éducatives des pays partenaires, et les orientations de la récente 44e Conférence ministérielle de la Francophonie (Cmf). La rencontre, présidée par Madame Caroline Saint-Hilaire, administratrice de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), a permis de dégager plusieurs grandes orientations. Il s’agit du renforcement de la professionnalisation des personnels éducatifs, l’intégration de l’Ifadem aux plans nationaux de formation, la consolidation de l’usage du numérique éducatif, le soutien au déploiement du futur dispositif du Suivi-évaluation et redevabilité (Sera) et le plaidoyer pour l’augmentation de l’aide au développement au service de l’éducation. La patronne de l’Oif a réitéré l’engagement de la structure à relever les défis liés à : l’inclusion, l’introduction de l’Intelligence artificielle dans les enseignements-apprentissage, le numérique éducatif, entre autres.
Lancée en 2006 au Sénégal, l’Ifadem a enregistré des progrès significatifs en matière d’amélioration des enseignements-apprentissages.

Un dispositif devenu une référence dans l’espace francophone
L’Ifadem est aujourd’hui un dispositif structurant ayant permis la formation de plus de 120 000 personnels éducatifs, parfois situés à plus de 900 km des capitales, ou répartis dans des archipels. La directrice de Cabinet du ministre de l’Education nationale s’est félicitée de l’apport remarquable de l’Ifef dans la formation continue des enseignants. Selon Khady Diop Mbodj, de 500 enseignants au départ, le ministère de l’Education nationale du Sénégal a pu former plus de 4000 maîtres craie en main, 2000 directeurs, sans compter le personnel du niveau central. Pour elle, ces réalisations confirment la pertinence d’un dispositif de l’Ifef fondé sur la contextualisation, le renforcement des compétences locales et une approche soucieuse de réduire les inégalités territoriales. L’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation est un organe spécialisé de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) qui appuie ses Etats membres dans le domaine important de l’éducation et de la formation. Basé à Dakar depuis 2017, l’Ifef a pour mission de transformer les systèmes éducatifs en renforçant les capacités nationales, en soutenant l’innovation et en promouvant un enseignement-apprentissage équitable, plurilingue et inclusif, afin de garantir une éducation et une formation de qualité à toutes et à tous.
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