La Can tous les quatre ans : Fin d’un rituel biennal cher aux Africains

La 35e Can au Maroc ne ressemble pas aux autres. Elle devient l’avant-dernière édition que les Africains disputent selon le rythme bien connu : une grande fête du football tous les deux ans. Le président de la Caf, Patrice Motsepe, l’a annoncé le samedi. A partir de 2028, la Caf fera basculer la Can vers un cycle de quatre ans. Cette décision suscite déjà des réserves chez de nombreux amoureux du football continental, attachés à cette régularité qui faisait de la Can un rendez-vous permanent, populaire et profondément ancré dans la vie africaine, selon nos confrères de lesfaitsdici. Le continent s’apprête donc à vibrer pendant un mois avec ce parfum particulier. Plus qu’un tournoi, la Can demeure un moment de communion, de débats passionnés, de fierté nationale et parfois de désillusion.
Favoris, surprises et absences
Sur le terrain, de nombreux prétendants se présentent pour le titre. Le Maroc, porté par son public, avance avec l’étiquette de favori. Le Sénégal de Sadio Mané, référence solide du football africain moderne, arrive avec des ambitions claires, tout comme l’Egypte de Mohamed Salah, habituée des grands rendez-vous. L’Algérie, souvent redoutable quand on l’attend moins, reste à surveiller, tout comme le Nigeria, finaliste de la dernière édition. La Côte d’Ivoire, tenante du titre, cherchera à défendre son statut malgré un contexte moins stable. En arrière-plan, la Rd Congo progresse et pourrait bousculer l’ordre établi.
Mais la Can, fidèle à sa réputation, laisse toujours une place aux surprises. Le Botswana, modeste sur le papier, disputera seulement sa deuxième phase finale. A la Can, les équipes ne figent jamais les hiérarchies.
Cette édition comptera aussi des absences importantes. Les blessures, les choix techniques ou des décisions extra-sportives priveront la compétition de plusieurs figures majeures.
A l’heure où la Caf prépare un changement de cycle qui éloignera la Can de son rythme traditionnel, cette édition ressemble à un moment charnière. L’Afrique entre dans l’une de ses dernières Can «tous les deux ans». Une page va lentement se tourner. Reste à savoir si le spectacle, l’émotion et l’imprévu, marques de fabrique de la Can, sauront résister au temps et aux réformes.



