Insécurité à Tivaouane : Le cri du cœur des riverains face au chaos routier dans les quartiers


Depuis la fermeture temporaire de la Route nationale 2 (Rn2) pour travaux, la ville sainte de Tivaouane vit au rythme d’un ballet incessant et dangereux. Malgré les déviations officielles, des bus et gros-porteurs s’immiscent au cœur des zones résidentielles, transformant les ruelles de Kouly, Ndout ou Keur Matar en axes de transit. Entre poussière, vacarme et risques d’accidents, les populations, à bout de nerfs, réclament une intervention ferme des autorités.
Par Cheikh CAMARA – La situation est devenue critique suite à une décision préfectorale datée du 18 décembre 2025. Pour permettre les travaux de renforcement de l’axe Thiès-Kébémer, l’autorité administrative a suspendu la circulation sur la Rn2, du carrefour central jusqu’au passage à niveau vers Saint-Louis, et ce jusqu’au 31 décembre. Le plan de circulation initialement prévu est pourtant clair : Sens Thiès-Saint-Louis : Contournement par la gare routière et la zone Auchan et sens Méckhé-Thiès : Passage par l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh vers le centre commercial Auchan.
L’insécurité au cœur des quartiers
Le problème ? Pour gagner quelques minutes, de nombreux conducteurs de transports collectifs et de camions boudent les itinéraires officiels. Ils s’engouffrent dans les voies internes des quartiers Kouly, Ndout et Keur Matar. Ce flux de véhicules lourds dans des zones non dimensionnées pour un tel trafic génère un risque sécuritaire majeur : les enfants et les piétons, habitués au calme des zones résidentielles, sont désormais exposés à des engins de fort tonnage, des nuisances sonores et environnementales. Par conséquent, les habitations vibrent au passage des convois, et la poussière soulevée devient un enjeu de santé publique.
L’appel à la rigueur préfectorale
Face à ce constat, les résidents de la cité de Maodo ne décolèrent pas. Ils interpellent directement les Forces de l’ordre et les autorités municipales pour une application rigoureuse des déviations. «Nous ne sommes pas contre les travaux de la route, qui sont nécessaires, mais la sécurité de nos familles ne doit pas être le prix à payer pour la rapidité des chauffeurs», s’inquiète un habitant du quartier Kouly. Les populations sollicitent une présence accrue des agents de la circulation aux points d’entrée des quartiers pour bloquer l’accès aux véhicules en transit et rétablir la tranquillité publique.
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