En venant rejoindre les 46 qui sont déjà éparpillés un peu partout au Sénégal, les 20 nouveaux volontaires japonais, qui ont prêté hier serment, vont appuyer les populations locales dans les secteurs de l’élevage, de la santé ou de la formation professionnelle.
Habitués à la vie japonaise, ils vont devoir s’habituer à vivre dans d’autres conditions à Bambey, Diofior, Guinguinéo, Wack Ngouna, Keur Madiabel et Linguère. Il s’agit des 20 volontaires japonais, qui prendront officiellement service le jeudi 17 août 2017n avant d’être envoyés à l’intérieur du pays pour appuyer les populations locales dans les secteurs de l’élevage, de l’agriculture, de l’enseignement élémentaire, de la formation professionnelle, du développement communautaire et de la santé. Ce nouveau groupe portera à 66 le nombre de volontaires japonais présents sur le territoire national. Le directeur de la Coopération technique à la présidence de la République, Papa Biram Thiam, surligne l’importance de ce projet : «Le Sénégal est en train de se construire grâce également à ses ressources humaines avec le Japon. A ce titre-là, c’est un pays référence, c’est un pays qui n’a aucune richesse dans son sous-sol et qui malgré tout est classé dans le lot des pays développés dans le monde. Et nous, en faisant venir ces volontaires derrière la stratégie finale, c’est pour faire en sorte qu’ils puissent contribuer au changement des mentalités, faire en sorte qu’au Sénégal, on puisse avoir des champions du développement. Des gens qui peuvent porter la problématique du développement, des gens qui n’auront pas le complexe à se dire que nous sommes pauvres mais, des gens qui disent que nous sommes riches parce que nous avons fait des choses, nous sommes riches parce que nous avons de l’espoir pour notre pays. C’est ça que nous voulons que les volontaires transmettent à nos communautés à la base mais également en leur apprenant toute la rigueur requise dans des contextes où un pays veut se lancer dans la voie de l’émergence.»
Il faut savoir qu’un grand pourcentage de volontaires travaille pour les ministères de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat. Depuis la première affectation de volontaires en 1980, le Japon a envoyé plus de 1000 volontaires au Sénégal. L’année 2017 marque les 52 ans d’existence du programme des volontaires japonais dans le monde. Et ce projet enchante ces personnes qui intègrent un nouveau monde. Le représentant des volontaires, Sato Nobuko, ne cache pas sa joie : «Je suis très contente de travailler comme volontaire japonais pour la coopération à l’étranger, car depuis cinq ans, je rêvais de travailler en Afrique. Nous avons discuté de beaucoup des choses, et jetais très étonnée parce que les Africains ont beaucoup d’énergie pour vivre. Nous avons fait une formation de trois semaines à Thiès, nous avons rencontré beaucoup de difficultés mais on a appris que c’était nécessaire de comprendre la culture sénégalaise et de pouvoir nous adapter au Sénégal.»
Il faut noter que le Sénégal est l’un des plus grands pays bénéficiaires du programme d’envoi de volontaires japonais dans le monde.
Stagiaire