Officiellement installé dans ses fonctions de ministre de la Justice, le Pr Ismaïla Madior Fall compte poursuivre la modernisation de son secteur. Celui que Me Sidiki Kaba voit comme un «grand garde des Sceaux» compte allier continuité et innovation.

Pr Ismaïla Madior Fall a officiellement pris hier les rênes du ministère de la Justice. Il succède à Me Sidiki Kaba qui migre vers les Affaires étrangères. Dans une salle ultra-remplie de la Chancellerie, le nouveau garde des Sceaux a tendu la main aux acteurs de la justice pour une modernisation de secteur. Le constitutionnaliste qui a salué l’œuvre de son prédécesseur s’inscrit dans la même ligne. «Sidiki Kaba a amené la justice là où elle est. Je ne ferai pas de grandes déclarations pour proclamer des ruptures. Notre action sera une harmonieuse conjugaison de la continuité et de l’innovation pour poursuivre la perspective de modernisation de la justice que le ministre Sidiki Kaba a commencée», a déclaré le patron de la Chancellerie.
Auparavant, le secrétaire général du ministère de la Justice a listé les «avancées» notées sous Me Sidiki Kaba. Il s’agit de la modification de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, la loi organique portant Statut des magistrats et la loi organique sur la Cour suprême. Dans son bilan, la Chancellerie a cité le renforcement du Code pénal, surtout dans la lutte contre le terrorisme, la construction de nouvelles prisons, le renforcement des maisons de détention afin de les rendre conformes aux standards des droits humains et le renforcement de l’insertion sociale. Egalement, il est prévu entre autres projets la construction d’une Ecole nationale de magistrature et d’une Ecole d’avocats à Diamniadio. «Je salue les réformes apportées depuis 2014, 2015, 2016 avec la nouvelle carte judiciaire, du Code déontologie, le Programme de modernisation des juridictions…», loue Pr Fall.
Pour sa part, Me Sidiki Kaba a relevé les qualités humaines et intellectuelles de son successeur. Il dit : «C’est un homme d’une grande humanité, d’urbanité, une autorité naturelle. Sa parole est fondée sur la science du droit qu’il maîtrise parfaitement. Je suis sûr qu’il sera un grand garde des Sceaux.»
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