A Saint-Martin, une semaine après le passage d’Irma, les secours sont à pied d’œuvre, mais dans certains quartiers de l’île, on peut toujours constater l’ampleur des dégâts laissés par l’ouragan.
A Saint-Martin, c’est encore avec des groupes électrogènes qu’une partie de la population de l’île s’éclaire. Et au cœur de la nuit, ce qui frappe, c’est le noir et le silence qui règnent dès que l’on s’éloigne un peu des habitations.
L’île est comme dans une sorte de «coma», gravement blessée. Sur les routes qui ont été déblayées, on voit les traces omniprésentes laissées par Irma, des maisons éventrées, des voitures soulevées comme s’il s’agissait de vulgaires miniatures balancées çà et là dans les champs.
Les quelques palmiers encore debout n’ont plus de feuilles. Et près de l’aéroport, de petits avions sont retournés, parfois suspendus dans les arbres.
Militaires en renfort
Dans les rues de Marigot, les parachutistes des troupes de marines de Carcassonne ont commencé leurs patrouilles «pour sécuriser la zone et la population», selon le lieutenant Pierre, deux jours après leur arrivée à Saint-Martin.
Les militaires marchent, armés, dans les différents quartiers de la capitale, après une nuit blanche et la prise de poste, raconte un journaliste de l’Afp.
Les militaires qui pensaient «trouver une population abattue» s’étonnent du moral des gens. «Ils sont déjà dans l’action, ont commencé à nettoyer», souligne, admiratif, le lieutenant Pierre, pour qui la mission «c’est de faire de la démonstration de force». Des pilleurs ont dévalisé les magasins et les habitations, profitant du chaos régnant après le passage de l’ouragan Irma.
Macron promet un «un retour à la normale»
Ces militaires se sont déployés au lendemain de la venue du Président Macron sur l’île. Le chef de l’Etat qui a achevé mercredi, par une visite à Saint-Barthélemy, son déplacement de deux jours auprès des sinistrés de l’ouragan Irma, auxquels il a promis un «retour à la normale» et une reconstruction exemplaire, après avoir essuyé des critiques sur la gestion de cette crise. Les habitants de Saint-Martin n’attendent que ça.
rfi.fr