Thiès a été la première étape d’une campagne nationale pour la promotion de l’artisanat sénégalais, devant se poursuivre à Louga et Saint-Louis, organisée par l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda), le Projet mobilier national (Pme), la direction de l’Artisanat et l’Union nationale des chambres de métiers (Uncm).

Une mission nationale conjointe qui entre dans le cadre de la campagne de promotion des produits artisanaux sénégalais et à travers laquelle sont prévus des fora et des visites dans les Chambres de métiers de Thiès, Louga et Saint-Louis, ainsi que chez les artisans, les autorités administratives, locales et religieuses. L’objectif d’une telle campagne tourne principalement autour de la nécessité d’impliquer les collectivités locales dans la promotion de l’artisanat local, de repositionner l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda) comme instrument incontournable dans la promotion et le développement de l’artisanat sénégalais. Egalement, de faire de l’Union nationale des chambres de métiers (Uncm) l’interlocutrice à travers les Chambres de métiers pour une meilleure gestion, une organisation plus efficiente et une synergie dans le secteur de l’artisanat. L’autre objectif est de faire du Projet mobilier national un cadre d’accompagnement, d’orientation et de suivi des entreprises artisanales pour un accès facile à la commande publique. Selon le directeur de l’Apda, Papa Amady Ndao, «la campagne de promotion des produits artisanaux sénégalais vise essentiellement à mettre le projecteur sur les produits faits par nos artisans à travers des régions visitées. Nous mettrons l’accent sur les produits phare que les artisans de ces régions produisent dans leur terroir au profit de notre économie nationale». Pour dire, selon le patron de l’Apda, que «c’est une campagne de communication, d’échanges avec les artisans, mais aussi une manière de nouer des relations solides avec les Chambres de métiers qui sont les agences d’exécution du secteur dans lequel nous sommes. Cette campagne, dénommée ‘’Sunu artisan sunu kom kom’’, est une manière d’inviter l’ensemble des leaders d’opinions, des autorités locales et des populations de soutenir notre artisanat en consommant local».
A son avis, «en soutenant notre artisanat, nous contribuons à la création de richesses dans notre pays et d’emplois, mais aussi à permettre à nos artisans de quitter l’artisanat de survie pour aller vers l’artisanat d’entreprise. Nous pensons que cela vaut le coup». Le Dg Papa Amady Ndao ajoutera : «L’artisanat est devenu aujourd’hui un moteur essentiel de croissance pour notre économie. Nous sommes dans un pays en construction. Nous avons besoin de produits et de créer. Et nos artisans potentiellement sont doués et capables d’accompagner ce processus-là.» Et de poursuivre : «L’économie n’est rien d’autre que la création de plus-value et de richesse pour inverser la balance commerciale et le déséquilibre. Et nous pensons que les artisans sont prêts à jouer ce rôle, à accompagner l’Etat, à créer des emplois rapides et durables. Et cela, en finançant, en accompagnant et en formant les jeunes. Nous pensons que si on arrive à protéger le marché, on peut tout produire chez nous et consommer ce qu’on produit.» M. Ndao va souligner que «l’option irréversible des pouvoirs publics de faire jouer au secteur privé son rôle de moteur de croissance économique du pays se traduit par une politique de promotion de l’artisanat d’entreprise, seule en mesure de dégager de l’épargne et d’attirer les investissements».
Le secteur de l’artisanat est composé essentiellement d’entreprises artisanales qui ont besoin d’un accompagnement multiforme pour réaliser leur mission qui s’articule principalement autour de la création de richesses, de la lutte contre le chômage des jeunes et le sous-emploi. Selon Papa Amady Ndao, la mobilisation des acteurs comme l’Apda, l’Uncm et le Projet mobilier national est «un signal fort, lancé aux acteurs à la base pour la promotion et le développement d’un artisanat local, gage de l’émergence d’une économie de terroir».
nfniang@lequotidien.sn