Leur présence était attendue. Ils ont fait le déplacement pour dire au monde entier les souffrances et brimades qu’ils subissent depuis maintenant plusieurs mois. Ils, ce sont les Rohingas. Hier à l’ouverture du colloque sur «le soufisme et le développement», ils ont été la grande curiosité. Bachir Low, leur représentant, dira : «Nous pensons que Touba va servir d’exemple à la Communauté
inter­nationale pour qu’elle pren­ne en charge la question des
Rohingas. Cette invitation nous va droit au cœur. Cela peut
constituer un déclic pour que les autres pays suivent cet exemple.»
Interpellé  sur l’invitation des Rohingas, Serigne Cheikhouna Mbacké Bara Falilou a laissé entendre : «Ce n’est pas une première. La communauté mouride a été toujours du côté des opprimés pour trouver des solutions à leur sort.»
Auparavant, Serigne Moun­ta­kha Bassirou Mbacké a procédé à l’ouverture officielle du colloque. A sa suite, les différents orateurs ont expliqué l’importance du thème qui cadre bien avec les enseignements du cheikh.
Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre a beaucoup insisté sur le travail abattu par les différents khalifes généraux de Serigne Touba et qui ne visaient qu’à offrir un bien-être aux talibés, en général, et aux mourides en particulier.

Une salle de conférences à 5 milliards
Appelé à donner son avis sur le colloque, le président de la commission culture et communication du Magal, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké, a révélé que la communauté mouride est en train de construire une salle de conférences qui va coûter la somme de 5 milliards de francs. Ceci pour parer au manque d’infrastructures, parce que les différentes rencontres se faisaient hors de Touba.  Des présents ont été remis à certaines personnalités. Le colloque se poursuit ce matin avec différents thèmes qui seront développés par d’éminents chercheurs du monde islamique. Cette année, vingt pays ont été invités à prendre part au Magal.