Le président du groupe parlementaire de l’opposition a démissionné hier de son poste de vice-président du bureau de la commission ad hoc pour la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Mais Me Madické Niang reste membre de la même commission.

Le feuilleton Khalifa Sall se poursuit à l’Assemblée nationale, après la mise en place de la commission ad hoc et de son bureau. Et c’est Me Madické Niang qui s’est illustré hier lors de la «rencontre de contact» des membres de ladite commission en lâchant le bureau chargé de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Le Quotidien a appris de sources concordantes qu’il a démissionné hier de son poste de vice-président, suite à une réunion du groupe «Liberté et démocratie» dont il est le président. Le bureau, formé lundi dernier, était composé d’un président (Aymérou Gningue Bby), de 2 vice-présidents (Madické Niang et Awa Guèye) et d’un rapporteur (Seydou Diouf, Bby). Précision : Madické Niang reste membre de la commission ad hoc qui, elle, compte 11 membres. Constat : il n’y a plus de député de l’opposition dans le bureau. La majorité parlementaire minimise ce départ du responsable du Parti démocratique sénégalais qui, souligne un des membres de la commission, n’a «aucune incidence». «Pour­tant Me Madické Niang est resté jusqu’à la fin des travaux. La commission marche sans eux. Ils ont décidé de concert, et après concertation, de ne pas siéger dans le bureau. C’est leur droit. Mais si Madické Niang était logique avec lui-même, il aurait démissionné de la commission elle-même. Et ce n’est pas une obligation que l’opposition soit représentée dans le bureau. Il n’y a pas d’enjeu à ce niveau. De toute façon, il y avait deux vice-présidents. Donc, c’est un non-événement.»
Pour rappel, les 11 membres de la commission ad hoc sont : Aymérou Gning, Seydou Diouf, Cheikh Seck, Pape Birame Touré, Ndèye Lucie Cissé, Awa Guèye, Dié Mandiaye Bâ et Ndèye Diémé Bâ, (majorité) ; Me Madické Niang et Mamadou Diop Decroix (opposition) et Déthié Fall (non inscrit). Après l’audition de Khalifa Sall, la commission va soumettre un rapport à la plénière de l’Assemblée nationale pour un vote. Et c’est après seulement que le député, en prison depuis 8 mois dans le cadre de la gestion de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, pourra être jugé.
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