En Afrique du Sud, la course à la présidence de l’Anc de plus en plus serrée. Le parti au pouvoir doit élire son prochain leader dans dix jours. Une élection cruciale puisque celui qui prendra la tête de l’Anc succèdera probablement au Président Jacob Zuma à la tête du pays lors de la prochaine Présidentielle. Cyril Ramaphosa, le vice-président du pays, et Nkosazana Dlamini-Zuma, l’ex-présidente de la Commission de l’Union africaine, sont les deux favoris. Et avec les votes des dernières fédérations provinciales de l’Anc, Cyril Ramaphosa prend de l’avance.

Cyril Ramaphosa arrive donc en tête avec le soutien de 1 862 fédérations contre 1 309 pour Nkosazana Dlamini-Zuma. Il est le candidat préféré de cinq des neuf provinces que compte le pays. Pour sa part, l’ex-présidente de la Commission de l’Ua a le soutien des plus grosses provinces, notamment le Kwazulu Natal, sa province d’origine ainsi que celle du Président Jacob Zuma.
Mais la partie est loin d’être gagnée pour Cyril Ramaphosa, qui représente l’aile réformatrice de l’Anc. D’une part parce que les fédérations -qui vont envoyer leurs délégués voter pour leur candidat favori lors du congrès national du parti dans dix jours- n’ont pas toutes le même poids. Certaines sections envoient plus d’un délégué.
Et surtout parce que le vote se tient à bulletin secret. Les délégués, bien qu’ils soient tenus de voter pour le choix de leurs fédérations, ont le dernier mot une fois dans l’isoloir. Une porte ouverte au lobbying et aux achats de voix. Une pratique à laquelle l’Anc n’est pas étrangère, selon les analystes politiques.
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