La vitalité du secteur de la microfinance sénégalaise n’est plus à démontrer. En septembre 2017, les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) ont totalisé plus de 2 millions 700 mille clients, selon le président de l’Association professionnelle des Sfd, Mamadou Guèye. «Ce qui a permis d’atteindre un taux de pénétration du secteur de 18,6%», d’après le ministre de l’Economie, des finances et du plan. Sur la même période, poursuit Amadou Ba, «les dépôts et les crédits ont atteint respectivement 309 et 351,1 milliards de francs Cfa. Les fonds propres sont ressortis à 114 milliards alors que les emprunts se situent à 66,3 milliards, essentiellement constitués de ressources longues (96%)».
Le ministre de l’Economie, des finances et du plan recevait hier les acteurs de la microfinance pour une concertation autour des performances, des contraintes et des préoccupations de ce secteur.
«Tout cela correspond à une contribution à hauteur de 10% au financement de l’économie», a poursuivi le président de l’Asso­ciation professionnelle des Sfd.
Toutefois, souligne Amadou Ba, la pérennisation de ces performances devient une exigence aussi bien pour l’Etat que pour les acteurs qui doivent s’engager à consolider l’efficacité du cadre d’exercice des activités, en particulier par l’adoption d’une meilleure gouvernance pour s’éloigner du spectre des crises et des faillites.
Rappelant l’importance du secteur privé pour atteindre les objectifs du Plan Sénégal émergent (Pse), Amadou Ba a réitéré l’importance de renforcer le dialogue public-privé pour permettre d’instaurer un climat de confiance mutuelle et de faciliter un consensus fort autour des enjeux de développement économiques et sociaux. «A côté des efforts de l’Etat et l’appui des partenaires techniques et financiers pour accompagner les investissements publics, le financement de l’investissement privé reste une préoccupation réelle du gouvernement», a fait savoir Amadou Ba.
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