A l’image de leurs congénères de par le monde, les chrétiens de Saint-Louis ont célébré l’anniversaire de la naissance de Jésus Christ. Au cours d’une messe célébrée dans la cathédrale, le curé de la paroisse a passé en revue les problèmes qui gangrènent la société sénégalaise et invité les fidèles à s’inspirer du message de Jésus.
Fortement mobilisés, les chrétiens de la commune et même du département de Saint-Louis ont assisté à la messe de célébration de la fête de la nativité. Ils ont été tenus en haleine au cours de cette messe par le curé de la cathédrale qui, après avoir rappelé le sens de la fête de Noël et le processus qui a mené à la naissance de Jésus, a dans son homélie invité les fidèles chrétiens à saisir le message de Dieu, apporté par Jésus.
Un message de paix qui doit être décrypté, selon abbé Ferdinand Sambou. «Dans un monde marqué par la spirale de la violence et du rejet d’un Dieu qui se propose comme amour, paix et miséricorde, la nativité du Christ doit être perçue comme un appel à un renouvellement de nos manières de vivre et d’être pour laisser place dans notre cœur à la lumière des Nations qui dissipent les ténèbres de notre existence», a-t-il dit. Dans la même lancée, il a dénoncé la perte de certaines valeurs cardinales dans le Sénégal, remplacées par d’autres à partir desquelles on ne peut pas construire un pays. «Dans une société comme la nôtre, où la conscience citoyenne, la responsabilité et la discipline sont en perte de vitesse, cédant la place au libre-arbitre, à l’indiscipline, à la banalisation des institutions et de la dignité humaine, l’avènement de Jésus Christ nous rappelle que l’homme a du prix aux yeux de Dieu et qu’il revient à tous et à chacun de construire une société digne et responsable où chacun, dans le respect, prend conscience du rôle qui lui incombe pour l’édification de la Nation», a dit avec force le guide religieux qui a souligné que Dieu nous sauve, non pas avec des insultes, mais bien par son amour et sa miséricorde.
Abbé Ferdinand Sambou n’a pas non plus manqué de rappeler aux Sénégalais «qu’une société ne se construit pas par des insultes et de l’indiscipline, par la banalisation des institutions ou l’irrespect de la dignité humaine, mais bien par l’amour, la promotion de la paix, la conscience citoyenne accompagnée de la discipline».
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