Catalogne : Le nouveau Parlement régional choisit ses instances dirigeantes

Huit députés indépendantistes manquaient à l’appel ce mercredi. Accusés de sédition pour leur rôle dans la déclaration d’indépendance du 27 octobre dernier, ils sont soit en prison préventive, soit en exil à Bruxelles.
Pour leur rendre hommage, plusieurs centaines de sympathisants indépendantistes ont manifesté à nouveau ce mercredi matin dès 10 h devant l’entrée du parc de la Ciutadella qui abrite le Parlement régional.
Drapeau catalan à la main, les participants portaient des rubans jaunes, symbole de la lutte indépendantiste. Des rubans jaunes que l’on pouvait retrouver dans l’Hémicycle sur les sièges des députés absents.
L’indépendantiste Roger Torrent élu président du Parlement catalan
Les trois députés en prison ont eu l’autorisation du bureau du Parlement catalan provisoire pour déléguer leur vote. Une décision à laquelle se sont opposés les formations Ciudadanos et Parti populaire.
En fin de matinée, les députés catalans ont ensuite voté pour le président de l’Assemblée, deux vice-présidents et quatre secrétaires.
Roger Torrent, issu du parti Gauche républicaine de Catalogne (Erc), a raflé la présidence par 65 voix, contre 56 pour le candidat anti-indépendantiste. Ce politologue de formation, maire d’une ville de la province de Girone depuis plus de dix ans, est député de la gauche républicaine depuis 2015.
La majorité du bureau du Parlement est désormais acquise aux indépendantistes. Les parlementaires de Catalogne doivent maintenant trancher la question qui fâche le plus, à savoir si Carles Puigdemont, actuellement en exil à Bruxelles, peut candidater à sa succession à la tête de l’exécutif, la Generalitat. Le bureau du Parlement a dix jours pour désigner un candidat à la présidence de la région.
Rfi