Le Groupe d’action rapide, surveillance et intervention (Gar-Si Sahel) est un outil important pour le renforcement de la sécurité au Sénégal et dans la sous-région face à la menace terroriste et autres trafics, a salué vendredi le ministre des Forces armées, Augustin Tine. «En fait, le Sahel et l’Afrique de l’Ouest en particulier sont pris dans l’étau du terrorisme et de trafics de toutes sortes. Le Gar-Si est alors un outil fort pour renforcer la sécurité intérieure du Sénégal et au-delà, celle collective de la sous-région», a-t-il déclaré à l’Aps.
Le ministre s’exprimait ainsi ce vendredi à l’occasion de la cérémonie consacrant la signature de la convention entre le gouvernement du Sénégal et l’Union européenne (Ue), relative à la mise en œuvre du projet Gar-Si Sahel au Sénégal.
Ce projet, financé par l’Ue à hauteur de 4,2 milliards de F Cfa, se traduira par la création d’une unité de type escadron de la Gendarmerie nationale, avec un effectif de 150 éléments qui seront installés dans un nouveau cantonnement à Kidira, à la frontière malienne, sur l’axe principal Dakar-Bamako.
Selon le ministre des Forces armées, cette nouvelle unité qui va s’ajouter aux six escadrons de surveillance et d’intervention déjà installés par la Gendarmerie nationale à travers le territoire national «constitue, de par ses moyens humains, son armement et ses équipements majeurs un appoint de taille à l’effort fourni par le Sénégal pour la sécurisation de ses frontières».
Il a en outre affirmé que «la coopération internationale apporte la meilleure réponse» devant la «porosité des frontières» et la recrudescence des groupes terroristes qui ont «essaimé le monde et en particulier les territoires de nos Etats particulièrement vulnérables, en raison de leur capacité de prévention et de défense». «C’est cette approche partenariale que développent le Sénégal et l’Ue», a-t-il fait savoir.