Guinée : Le pays paralysé par la grève des enseignants
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Un gendarme a été tué au cours de heurts lundi entre manifestants et Forces de l’ordre dans la banlieue de Conakry où se combinaient des protestations liées aux résultats des élections locales du 4 février et la poursuite d’une grève des enseignants. «Les circonstances de sa mort restent floues. La victime était en mission de maintien de l’ordre dans la zone où des manifestations ont éclaté tôt le matin pour protester contre les résultats des élections communales, selon certains, pour exiger la reprise des cours dans les écoles», selon d’autres.
«Une grève illégale», selon le gouvernement
Des millions de jeunes en âge de scolarité ont à nouveau manifesté lundi dans la capitale guinéenne pour dénoncer «l’indifférence du gouvernement et exiger le retour de leurs enseignants dans les salles de classe».
Après avoir arrêté le travail pendant plusieurs semaines à la fin de l’an dernier, puis observé une trêve, les enseignants sont repartis en grève le 12 février à l’appel d’une faction du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg). Les grévistes «exigent» une «augmentation des salaires, de meilleures conditions de vie et de travail».
Le gouvernement, qui a appelé la semaine dernière les enseignants au «réalisme» dans leurs revendications, a durci le ton dimanche en menaçant de ne pas payer les salaires des enseignants qui ne reprendraient pas le chemin de l’école lundi matin et en avertissant les participants à cette grève «illégale» qu’ils risquaient des «sanctions disciplinaires», d’après un communiqué lu sur les médias d’Etat.
bbc-afrique.com