Projection de films à Blaise Senghor : «Les fleurs du bitume» charment le public

Trois films, répondant tous à la problématique de l’éducation des femmes et à leur accès à la liberté, ont été projetés avant-hier au centre culturel Blaise Senghor. Mais le dernier projeté, le film tunisien «Les fleurs du bitume», a séduit le public.
Les cinéphiles ont été bien servis avant-hier par l’Association Trait d’union. Qui dans le cadre du festival Film femmes Afrique a projeté trois films au centre culturel Blaise Senghor. Il s’agit respectivement de Wings of my dream de Ike Nnaebue, de L’envol de K Le Dortz et de Les fleurs du bitume de Karine Morales et Caroline Péricard. De ce fait, comme l’on dit, le meilleur reste pour la fin. Etant pourtant le dernier à être projeté, le film tunisien a quand même plongé le public dans l’émotion et la joie parce que ce documentaire qui dure environ 52 minutes traite de l’histoire de trois jeunes femmes Chaima, Ouméma et Shams. Lesquelles sont de la même génération, ne se connaissent pas, mais ont la même passion qu’est le hip-hop. L’une danse, l’autre slame et la troisième graffe.
Bien qu’étant confrontées à des moqueries, aux regards critiques de leur entourage, les trois jeunes filles n’ont pu baisser les bras. Elles ont continué à exercer leur passion dans les rues tunisiennes pour un seul combat : la liberté des femmes dans leur pays.
Les deux autres films parlent de deux jeunes autres femmes qui s’entêtent à vouloir voir leurs rêves se réaliser. Dans L’envol, l’on montre comment une jeune Marocaine veut jouer au football, alors que théoriquement les filles ne doivent pas le pratiquer.
Quant au film Wings of my dreams, il raconte la vie d’une jeune adolescente qui vit dans un bidonville de Lagos et qui veut, par elle-même, arriver à réussir à faire des études parce qu’elle s’est dit qu’il y a une autre vie possible pour elle que de vendre des poissons dans un bidonville. Elle a réussi a passé son examen et est devenue médecin.
L’Association Trait d’union existe depuis plus d’une dizaine d’années et a été créée par des femmes étrangères venues vivre au Sénégal. Film femmes Afrique est le nom de leur festival qui en est à sa troisième édition. «Nous aimons le cinéma et voulons promouvoir le cinéma féminin africain parce que nous vivons en Afrique. Et sur l’ensemble des festivals, nous avons une cinquantaine de films qui se passent dans ce continent», a martelé hier Véronique Petetin, une des membres de cette association. Qui ajoute que la plupart de ces films sont faits par des femmes africaines ou des hommes, mais sur des problématiques de femmes. Cette année, le thème est «Femmes et éducation». Donc, «nous avons essayé de choisir des films qui renvoient soit à l’éducation des filles soit comment les filles étaient éduquées, l’accès des filles à l’école et comment certaines filles pouvaient petit à petit accéder à une certaine liberté par rapport à l’éducation», a-t-elle conclu.
mfkebe@lequotidien.sn