Encadrer son fils pour un combat de lutte c’est déjà lourd comme pression. Et quand ils sont deux, c’est encore pire. C’est la situation que vit l’ancienne gloire, Double Less, qui verra ses deux enfants, Sa Thiès et Balla Gaye 2, descendre dans l’arène ce mois de mars, à l’intervalle de… 20 jours.

La proximité de leur combat pour une première fois n’avait pas souri à l’un deux, en l’occurrence Sa Thiès. Ce dernier avait connu sa première défaite face à Malick Niang (1er mai 2013) un mois auparavant avant que son grand-frère Balla Gaye 2 ne vienne à bout de Tapha Tine (1er juin 2013).
La même situation se présente pour les deux fils de Double Less qui doivent livrer chacun un combat à la même période. Ce sera ce mois de mars. Sa Thiès sera le premier à descendre dans l’arène, le 11 mars contre Boy Niang 2, et suivra Balla Gaye 2 qui va s’expliquer avec Gris Bordeaux le 31 mars. Soit 20 jours seulement d’intervalle entre les deux frères qui vont assurément lutter sous pression.
Devant lutter juste après son petit frère, Balla Gaye 2 aura plus de pression sur les épaules surtout par rapport au verdict qui sanctionnera le duel de Sa Thiès face au lutteur de Pikine.

Boy Kairé : «C’est une situation que je connais bien»
Ayant souvent vécu une telle «tension» lors des combats de son fils, Boy Kairé est mieux placé pour donner son avis. D’emblée le père de Diène Kairé n’y voit aucun inconvénient. Selon lui, cela va davantage renforcer les liens unissant les deux frères. «C’est une situation que je connais bien pour l’avoir vécue. Mes deux fils, Diène Kairé et Mbagnick Kairé, ont une fois disputé leur combat le même mois. Mais cela les a motivés davantage à remporter leur combat», a déclaré l’ancien champion de Soumbédioune. Qui mesure l’impact de la préparation collective entre les deux frères.
«Balla Gaye 2 avait trouvé les ressources nécessaires pour surmonter la déception de la première défaite de son jeune frère face à Malick Niang en terrassant Tapha Tine en 2013. Si Sa Thiès parvient à prendre à défaut Boy Niang 2 le 11 mars, ce sera aussi pour Balla une autre source de motivation. Parce qu’il va se dire qu’il ne doit pas faire moins que son jeune frère», analyse-t-il.

Mouhamed Aly : «Plus d’avantages que d’inconvénients»
Emettant sur la même longueur d’onde que Boy Kairé, le manager de Lac 2, Mouhamed Aly, de rassurer tout en disant que cette situation peut profiter aux deux frères. «Si vous y voyez de la pression, je dirais que ce n’est que de la pression positive pour les deux frères qui voudront donner le meilleur d’eux-mêmes pour ne pas décevoir leurs supporters. C’est une situation qui peut contribuer à les renforcer dans leur volonté de remporter chacun son combat. Et cela les mettrait dans une posture de discuter ensemble pour peaufiner une stratégie afin d’avoir le dernier mot», souligne Mouhamed Aly qui estime «qu’il y plus d’avantages que d’inconvénients» dans une telle situation.
Ayant vécu la même situation avec Balla Gaye 1 avec qui il partageait l’écurie du Walo, Mouhamed Aly se souvient : «J’avais remporté mon combat contre Mor Fadam et Balla Gaye 1 en avait fait de même face à Mame Ndieumbane au cours d’un seul week-end. Et c’est le fruit d’un bon travail d’équipe.»

L’expérience de Double Less, un atout
Manager de son état, Sawrou Fall de souligner que Balla et Sa Thiès ont la chance de bénéficier de l’expérience de leur père Double Less qui sait la conduite à tenir pour leur permettre de s’en sortir de la meilleure des manières. «Double Less est un ancien lutteur. Il sait à quoi s’en tenir pour mettre sur orbite ses fils. En tant qu’ancienne gloire, il pourra puiser de son expérience pour mettre ses fils dans d’excellentes conditions psychologiques pour bien aborder ces combats», souligne notre interlocuteur qui informe que «Double Less prépare de la même manière ses fils par des conseils et en les blindant mystiquement.» Comme quoi, la famille Sakho a mille raisons d’espérer voir ses fils triompher en ce mois de mars.
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