Le gouvernement et le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Sas) ont trouvé jeudi un accord sur des questions essentielles, a annoncé le secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye, saluant des avancées significatives dans les négociations. «Les deux parties sont tombées d’accord sur la mise en place d’un comité de dialogue social du secteur qui sera chargé d’assurer le suivie et l’élaboration du chronogramme pour une bonne mise en œuvre des accords qui ont été signés», a-t-il dit à l’issue d’une séance de négociations avec le Saes sur la retraite des enseignants du supérieur. Selon lui, «il s’agit notamment du relèvement de l’indice 1 968 qui passe maintenant pour le traitement salarial à 1 124. Ce qui était un problème pour bien traiter la situation salariale des enseignants du supérieur». «Il s’agit d’une revalorisation puisqu’il y avait un indice 1 968 des enseignants d’une classe exceptionnelle (…) et qui n’était pas conforme à leur niveau», a-t-il expliqué. «On a procédé à un relèvement de l’indice qui a été fait sur la base de paramétrage et de simulation budgétaire au niveau de la commission technique», a dit M. Guèye. Pour l’indemnité de logement et celle pédagogique, il sera procédé, pour les enseignants logés dans une villa, à une retenue de 200 mille F Cfa sur le salaire et une retenue de 150 mille F Cfa pour ceux qui sont logés dans un appartement. «La suppression de l’écrêtement qui permet de renforcer la pension de retraite et l’intégration de l’indemnité de recherche spéciale de formation dans l’assiette de la base de la retraite des accords ont été consignées», a-t-il dit.
«Nous sommes tombés d’accord sur un dispositif progressif qui permet de faire passer ce taux de retraite de 2018 à 2019 à 70%, entre 2020 et 2021 à 80% pour arriver à l’horizon 2023 à 85% du dernier salaire comme étant la pension de retraite», a-t-il ajouté, rappelant que l’objectif vise à assurer une pension de retraite égale à 85% du salaire. Il a par ailleurs annoncé «la mise en place d’un fonds destiné aux 150 enseignants déjà partis à la retraite. Et ce fonds devrait faire l’objet de mesures réglementaires, donc un décret pour l’instituer». «Dans ce décret, il sera prévu le dépérissement du fonds qui devra être alimenté par l’effort des enseignants qui ont accepté de donner une heure supplémentaire et l’Etat pourra venir l’appuyer à base d’une étude», a-t-il précisé.
Aps
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