La capitale de la Petite-Côte a été le théâtre de l’arrestation d’un trafiquant d’espèces protégées. Une saisie record a été opérée sur le mis en cause qui était «en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 41 carapaces de l’espèce tortue verte (Chelonia mydas)». Le sieur Birahim Fall a été appréhendé par la Direction des eaux et forêts et de la chasse et les éléments du Commissariat central de Mbour, avec l’appui du projet Salf (Sénégal-application de la Loi faunique) de l’Ong Wara, dans la nuit du mercredi 28 mars 2018.
Les Forces de défense et de sécurité et leurs partenaires œuvrant pour les espèces protégées ne laissent pas de quartier aux trafiquants de ce type d’animaux. Dans leur détermination à obtenir des résultats probants dans la lutte qu’ils mènent quotidiennement contre le trafic des espèces protégées, la Direction des eaux et forêts et de la chasse, renforcée par les éléments du commissaire Lèye du Commissariat central de Mbour, avec l’appui du projet Salf (Sénégal-application de la Loi faunique) de l’Ong Wara, ont mis la main sur un «présumé trafiquant de faune sauvage en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 41 carapaces de l’espèce tortue verte (Chelonia mydas)». «C’est une tortue de mer gravement menacée d’extinction dans son milieu naturel, très convoitée des trafiquants pour sa carapace, un objet de luxe en dehors de nos frontières, pouvant rapporter jusqu’à 3000 $ soit 1 500 000 Cfa la pièce», explique-t-on dans un communiqué rendu public hier par l’Ong Wara. Pourtant, la tortue verte fait l’objet d’une protection intégrale «au Sénégal par la loi sénégalaise de 1986 portant Code de la chasse et de la protection de la faune et par la Convention de Washington portant sur le commerce international des espèces animales sauvages que le Sénégal a ratifiée en 1977».
Dans son document, l’Ong Wara informe que le sieur Birahim Fall a été arrêté «en possession de 41 carapaces de tortues vertes (une saisie exceptionnelle en Afrique de l’Ouest)» qu’il était sur le point de «vendre à des touristes étrangers». Une opération menée «dans la nuit du mercredi 28 mars 2018 à Mbour».
Une perquisition a été effectuée au magasin du mis en cause qui «est actuellement en garde à vue et entendu par les Eaux et forêts et la police». Ce qui a permis de retrouver sur les lieux «l’objet du crime servant à tuer des centaines de tortues d’un coup de pioche dans la carapace pour perforer les poumons et les laisser mourir par asphyxie», qui «a été saisi et ramené au Parquet».
L’Ong Wara rappelle qu’une opération similaire avait été menée à Ziguinchor au mois de mai 2016 «avec le service des Eaux et forêts et les éléments du commissaire Diallo, appuyés par le projet Salf».
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