En matière d’assainissement en milieu rural, le taux d’accès est estimé à 42,3% et 67,4% en milieu urbain. Ces chiffres, qui sont encore loin de la moyenne mondiale, montrent que le Sénégal doit faire des progrès.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement a procédé hier à la revue annuelle sectorielle de son département. Lors de la présentation du rapport, les chiffres ont montré que d’énormes efforts doivent être faits dans le domaine de l’assainissement. En milieu rural, le taux d’accès est estimé à 42,3% et 67,4% en milieu urbain. Ces chiffres, qui sont encore loin de la moyenne mondiale, renseignent que le Sénégal doit faire des progrès. D’après le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, l’Etat en est conscient et a mis en place un budget de 400 milliards de francs Cfa pour de meilleurs résultats dans ce secteur. Donnant des détails sur le programme qui va être mis en œuvre, Mansour Faye informe qu’en milieu semi-urbain, des plans directeurs d’assainissement ont été faits et leurs réalisations permettront «à 35 villes secondaires de bénéficier de l’accès à l’assainissement». «Dans la suite du programme d’assainissement du Nord de Dakar, la Cité soleil, entre autres, va entrer en vitesse de croisière dès 2018», a-t-il ajouté. De même, il informe que le «lancement attendu au niveau du plan d’investissement de 100 milliards devrait toucher 24 000 centres secondaires et des zones périurbaines vont être dotées de plans d’assainissement».
Concernant l’accès à l’eau, des progrès ont cependant été notés. Pour l’hydraulique urbaine, les services du ministère informent que le taux d’accès est de 98,8%, et pour ce qui est du milieu rural, le taux d’accès est de 91%. Selon Mansour Faye, ces chiffres montrent que «d’importants efforts ont été faits en termes d’ouvrages pour que les populations puissent bénéficier de l’eau potable». Parlant de l’hydraulique en zone urbaine, M. Faye a fait savoir que le «programme d’urgence pour faire face au besoin croissant de la métropole dakaroise et son extension va soulager les populations». Le ministre a ainsi rappelé le projet Keur Momar Sarr 3, l’usine dessalement des mamelles qui, selon lui, «vont permettre de mettre fin au spectre de pénurie d’eau à l’horizon 2021 avec une production additionnelle 300 m3 par jour pour un financement de 400 milliards». Parlant de l’accès à l’eau en zone rurale, il soutient que ces «deux dernières années, 158 forages, 132 châteaux d’eau ont été réceptionnés avec 3700 km de réseau pour au moins 1700 bornes fontaines à travers les différents projets du Pudc». Et le ministre d’ajouter : «Sur le rural, nous sommes à 91% de taux d’accès à l’eau, des programmes ont été réalisés avec 300 forages, le Pudc a permis d’avoir 400 forages».
Toutefois, Mansour Faye souligne que des efforts doivent être encore faits pour aller vers l’accès universel à l’eau potable. «L’Etat va continuer à faire ces efforts pour que, à l’horizon 2025, l’on puisse avoir 100% de taux d’accès», a-t-il projeté.
Les conditions du prochain contrat d’affermage
Interpellé lors de cette rencontre sur le contrat d’affermage de l’hydraulique urbaine et périurbaine dont l’appel d’offres a été lancé il y a un mois, le ministre Mansour Faye a fait savoir que «le processus est en cours». Informant qu’on est «dans la dernière phase», le ministre souligne que le calendrier va être respecté. «C’est-à-dire que le nouveau fermier va pouvoir prendre possession de son périmètre à partir de 2018-2019», a-t-il déclaré. Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement a par la même occasion rappelé que «l’objectif recherché c’est d’améliorer la qualité de service mais aussi surtout le facteur prix». «Pour nous le prix de l’eau devrait pouvoir baisser et toutes ces conditions seront respectées par le nouveau fermier», a-t-il informé. Dans la même veine, M. Faye informe que «le secteur connaitra une performance importante mais aussi des qualités de services améliorées». «Il y aura moins de coupure et plus de disponibilité de l’eau au niveau des ménages. Ce processus a été engagé par l’Etat et on y arrivera à la fin, comme il est dit dans le programme», a-t-il dit.
Pour rappel, l’Etat a lancé un appel d’offres il y a un mois pour le renouvellement du contrat d’affermage relatif à la gestion de l’hydraulique urbaine et périurbaine qui arrive à échéance le 31 décembre 2018. La Société des eaux (Sde) qui assure la gestion depuis 1996 est en compétition avec deux autres sociétés françaises, notamment Véolia et Suez.
dkane@lequotidien.sn
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