Le village de Bangadji, dans la commune de Thiénaba, souffre grandement de son désenclavement, qui freine son développement.

Une piste très sablonneuse mène au village de Bangadji. Une localité d’accès difficile, nichée dans la commune de Thiènaba, qui polarise 15 villages et des hameaux. Elle fait face aujourd’hui à un sérieux problème d’enclavement, qui freine ses activités économiques. Pourtant, assure Serigne Mbaye Samb, chef du village de la localité, «avec l’exploitation du bas-fond à travers le maraîchage, la zone de Bangadji présente de réelles opportunités économiques». D’ailleurs, signale-t-il, «elle fait partie des grandes zones de production de piment qui approvisionnent le marché national». Elle est, selon lui, «une zone de production maraîchère par excellence, mais aussi de cultures sous pluie».
Mbaye Samb, qui s’exprimait hier lors de l’inauguration de la grande mosquée de Bangadji, relève que «de telles activités économiques permettent aux populations de se livrer aux travaux champêtres pendant 12 mois et d’accroître leurs revenus». Mais il se désole que «tous les efforts fournis par les populations sont toujours annihilés par l’enclavement de la localité». En effet, indique-t-il, «l’accès au village est extrêmement difficile, avec un tronçon de 3,5 km, qui le relie au chef-lieu de la commune de Fandène et qui est dans un état très lamentable, parce que sablonneux et ne laissant aucune chance à certaines catégories de véhicules de circuler à leur aise».
De ce fait, l’urgence du bitumage de cet axe sonne comme une nécessité impérieuse pour toute une communauté, afin de faciliter la circulation des personnes et de leurs biens sur cette partie fertile de la commune de Thiènaba. «Une telle situation fait que les productions sont souvent laissées en souffrance dans les champs, faute de moyens de transport en vue de leur écoulement». Il a aussi relevé que «cet enclavement fait également que le poste de santé éprouve d’énormes difficultés pour référer les malades». Au-delà, le chef du village de Bangadji s’est réjoui de «l’électrification depuis deux ans de notre localité par l’Etat». Une doléance vieille de plus de 55 ans, qui a été prise en charge.
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