28 artistes peintres de diverses nationalités exposent présentement à la Galerie du fleuve de l’Institut français de Saint-Louis. Cette exposition intitulée Le pavillon de l’exil a lieu dans le cadre du off de la 13ème édition de la Biennale de l’art contemporain de Dakar et décrypte le phénomène de l’exil sous toutes ses formes.
C’est en effet une exposition bien originale que les amateurs de tableaux d’art, de peintures et autres productions artistiques peuvent voir en ce moment à la Galerie du fleuve qui abrite cette exposition initiée par l’artiste marocain Mounir Fatmi. Le pavillon de l’exil, comme l’a expliquée Marie Deparis-Yafil, co-commissaire de l’exposition, «est un projet itinérant proposant une cartographie parallèle, une géographie libre d’expositions contemporaines, sous la forme d’escales dans différents pays». Le projet qui a déjà fait plusieurs escales pose la question de l’exil comme un nouvel espace à réinventer, à repenser et finalement à investir.
A l’image de Mounir Fatmi qui a quitté son pays pour l’étranger et qui, à travers cet exil, s’est posé plusieurs questions sur l’émigration en s’interrogeant sur ses origines, sur le lien entre les différentes formes de déplacement (migrants travailleurs, expatriés, refugiés ou encore exilés de guerre, de catastrophes naturelles, de problèmes économiques, de persécutions politiques ou raciales), les artistes, chacun à sa manière, abordent ces questions selon son vécu ou son expérience personnelle et avec sa propre vision.
Après des escales à Paris et Marseille et sa présentation à l’Institut français de Tanger et à la Biennale de Venise, Le pavillon de l’exil s’installe à Saint-Louis du 23 avril au 3 juillet 2018 à l’Institut français. Avec près d’une trentaine d’artistes, cette étape du pavillon expose une quarantaine d’œuvres de tous médias autour des questions de l’exil, du déplacement, de la situation des exilés, de l’histoire de l’exil et des diasporas. Parmi les exposants figurent des Sénégalais dont Oumar Victor Diop. Après un premier vernissage, un second est prévu cette semaine pour montrer au public les œuvres du second groupe d’artistes.
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