Le Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) déroule son 2ème plan d’actions. Il prévoit l’arrêt des cours à partir de 10 heures ainsi que le gel des examens sur toute l’étendue du territoire. Ce mouvement d’humeur couvre la période allant du 28 mai au 9 juin 2018.

Les inspecteurs de l’Education nationale sont frustrés. «Nos problèmes ne sont pas priorisés», peste El Kantara Sarr, secrétaire général du Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’éducation nationale (Siens). Même s’il apprécie le retour des enseignants dans les salles de classe, il déplore l’indifférence de l’Etat face à leurs revendications. «Pourtant, des réponses fortes et adéquates sont attendues de la plénière pour dissiper de manière définitive le malaise des inspecteurs cristallisé autour de la préoccupante question des appels à candidatures, de la nécessaire correction des iniquités indemnitaires, des intolérables lenteurs impactant négativement la carrière. Les autorités concernées font la sourde oreille. Leur attitude frôle le dédain et la provocation, notamment avec le non-paiement des heures supplémentaires dues au titre de l’année académique 2016-2017», dénoncent les syndicalistes.
Face à cette situation, les inspecteurs regroupés au sein de ce mouvement syndical comptent appuyer sur l’accélérateur après avoir observé le gel des examens professionnels sur l’ensemble du territoire national dans la période du 14 au 21 de ce mois. Un mot d’ordre largement suivi, selon El Kantara Sarr : «Le comité s’est félicité du respect total du mot d’ordre de gel des examens professionnels du préscolaire au moyen et secondaire général et technique. Cela traduit un engagement sans limite des inspecteurs de l’enseignement.»
Pour que leurs revendications soient prises en compte par le gouvernement, ils ont décidé d’entamer leur deuxième plan d’actions à compter de lundi prochain. Ce mouvement de grève prendra fin le 9 juin 2018. 15 jours durant lesquels un arrêt quotidien des cours va être observé à 10 heures dans tous centres régionaux de formation des professionnels de l’éducation. A cela s’ajoute le gel des activités de supervision.
Les plaintes des inspecteurs de l’éducation nationale ne laissent guère indifférent le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement. Pour Cheikh Diop, les autorités doivent échanger autour d’une table sur les plateformes revendicatives. «Lors de la fête du travail, j’ai parlé au président de la République de la nécessité de s’entretenir avec le Siens. On ne devait pas en arriver là. Néanmoins, ce ne sera pas difficile de trouver des solutions puisqu’ils exposent leurs besoins et font des propositions», dit M. Diop.

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