Le monde rural sera privé d’eau à partir du 1er juin 2018. Pour cause, les conducteurs et gérants de forage du Sénégal seront en grève. Ils ont pris la décision lors d’un conclave ce samedi à Thiès.

Selon Cheikh Wagne, secrétaire général du Syndicat des conducteurs et gérants de forage du Sénégal, ses camarades réclament de meilleures conditions de travail et des contrats à durée indéterminée. «Notre préavis de grève a expiré depuis le 25 mai. Et n’ayant rien donné de concret du côté de l’Etat et du nouvel opérateur-délégataire du Service de l’eau en zone rurale, nous avons conclu à l’arrêt des forages ruraux sur toute l’étendue du territoire national à compter du 1er juin prochain», dit-il. Il s’insurge contre «les nouveaux types de contrats proposés par l’opérateur-délégataire du Service de l’eau en zone rurale au Sénégal» dans le cadre la «réforme de l’eau» très contestée d’ailleurs par les ex-Asufor qui parlent de «réforme inopportune». Cheikh Wagne remarque que «le préavis expire et nous n’avons constaté aucune évolution. Tous nos camarades des sections régionales sur tout le territoire national ont fait des sorties pour appuyer le bureau national du syndicat, fustigeant ce qui se passe comme contrat au niveau de Thiès et Diourbel». Parce que, ont-ils souligné, «nous sommes un et indivisibles, nous sommes conscients du fait que tout ce qui se passe à Thiès, à présent, pourrait demain toucher les autres zones. Nous sommes donc soudés comme un seul homme pour qu’après l’expiration du préavis on puisse aller tous ensemble en grève». C’est ainsi qu’«après évaluation de la situation et concertation avec nos pairs, nous avons décidé d’aller en grève à partir du 1er juin. On va arrêter les robinets. Et peut-être, à partir de ce moment-là, les sourds qui sont en face de nous pourront nous écouter et nous entendre».
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