Où en est-on, 7 ans après, avec l’héritage du 23 juin 2011 ? Il ne se porte pas bien aux yeux du coordonnateur du mouvement Y’en a marre. Au cours d’un panel organisé samedi par la Ld-debout et commémorant l’anniversaire de cette journée historique, Fadel Barro a rappelé qu’à travers ce soulèvement populaire qui avait contraint Me Abdoulaye Wade à retirer le projet de loi sur le ticket présidentiel, le Peuple avait «vomi des hommes et un système». Malheureusement, regrette-t-il dans un communiqué, «le régime de Macky Sall a remis les vomissures du Peuple dans la bouche de ce dernier, avec en particulier la transhumance qui remet au cœur du pouvoir des hommes et femmes tels Ousmane Ngom et Awa Ndiaye». Un sentiment partagé par Cheikh Bamba Dièye qui constate que «les maux qui ont conduit au soulèvement sont toujours présents».
L’ancien maire de Saint-Louis pointe «la faiblesse du niveau de la conscience citoyenne de ce Sénégalais qui accepte que ses gouvernants détournent l’argent du contribuable pour venir après leur rendre des miettes et recueillir leurs suffrages, de ce Sénégalais qui se désintéresse de la chose publique et qui laisse l’avenir de son pays aux seules mains d’une minorité gouvernante, prédatrice de ses ressources et destructrice de ses valeurs». Pour parer à cela, Pape Sarr de la Ld-debout est convaincu de la «nécessité d’un sursaut du leadership politique et citoyen pour guider le Peuple».
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