L’année 2018 sera légèrement moins reluisante que 2017 sur le plan économique. De 7,2% en 2017, le taux de croissance projeté cette année sera de 7%. Ce même chiffre sera la moyenne pour les 3 prochaines années.

Cette année, l’économie sera légèrement moins performante d’après les prévisions du ministre des Finances. «En 2018, nous devrons faire légèrement moins qu’en 2017 pour nous situer à 7% dont 7,8% pour le secteur primaire qui va enregistrer un léger repli, 6,9% pour le secteur secondaire avec une meilleure performance qu’en 2017, et 6,7% pour le secteur tertiaire, qui va rester stable», a déclaré Amadou Ba, lors du débat d’orientation budgétaire. A en croire le ministre de l’Economie, des finances et du plan, ces 7% seront en moyenne le taux de croissance du pays sur la période 2019-2021. C’est le résultat, d’après ses explications, du Programme d’actions prioritaires (Pap) dont la première phase s’achève cette année. Pour autant, même si le taux d’inflation projeté pour 2018 est de 2,2% contre 1,7% en 2017, Amadou Ba a rassuré la représentation nationale de la poursuite du «dogme de la rigueur budgétaire». Ce qui aura comme résultat la stabilisation du déficit budgétaire. «Le déficit budgétaire ne dépassera pas 3% durant les 3 prochaines années ; il sera même de 2,9% en 202», a-t-il déclaré.
Dans le même temps, l’argentier du pays a annoncé une augmentation des ressources de l’Etat qui va se ressentir dans le budget 2019. «Pour 2019, les ressources de la Loi de finance seront d’environ 4 mille milliards de francs Cfa provenant de l’effort de mobilisation des ressources internes, mais également de ressources externes acquises au moindre coût et affectées exclusivement, aux projets économiquement rentables et socialement utiles», a-t-il annoncé. Ce budget va poursuivre la politique du gouvernement. Il va mettre l’accent sur «l’emploi des jeunes, des femmes et de l’entreprenariat, le renforcement du capital humain et de la protection sociale ainsi que de la gouvernance locale, le tout, dans un contexte marqué par le renforcement des moyens destinés aux forces de défense et de sécurité».
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