Les communes de Djibanar, Sibandi Balante, Yarang Balante, Goudomp et Kaour, situées dans le département de Goudomp, ont procédé la semaine dernière au lancement de la mise en place d’une intercommunalité. Les élus et acteurs économiques de ces communes ont ainsi identifié les axes de coopération, défini les thématiques prioritaires et élaboré une feuille de route. Cette coopération territoriale permettra d’apporter une réponse aux nombreux problèmes du département, selon le maire de Djibanar, Ibou Diallo Sadio, initiateur de cette coopération. A son avis, aucune commune, dans ce contexte, ne peut se développer toute seule. «Nous avons la possibilité, aujourd’hui, de nous prendre en charge. Mais si chaque commune pense qu’elle peut se développer sans les autres, on va encore rester très longtemps dans le sous-développement. Voilà pourquoi nous avons pensé qu’il fallait aller en intercommunalité», a-t-il expliqué. Les différentes communes qui vont constituer l’intercommunalité sont dans un département très en retard en matière d’infrastructures et au plan économique, a-t-il regretté.
«Nous avons beaucoup de défis à relever. Et si nous voulons aller vite, cela ne doit pas seulement se faire dans la commune de Djibanar. Nous avons estimé qu’il fallait au moins tenter cette expérience», a ajouté le maire de Djibanar. M. Sadio et ses collègues ont vivement remercié l’Agence de développement local qui s’est engagée à accompagner le processus, selon le secrétaire général de l’Adl, Alassane Ndour. Dans son discours, ce dernier a tout de même formulé un certain nombre de recommandations à l’endroit des collectivités locales, vu la complexité de la mission de cette nouvelle structure. A l’en croire, les premières expériences d’intercommunalité qui ont été mises en œuvre au Sénégal n’ont pas toujours marché. «Il y a des contraintes auxquelles il faudra faire face. La première contrainte, c’est comment permettre à cette structure qui va naître d’avoir une comptabilité fonctionnelle pour pouvoir faire des engagements au Trésor ou recevoir des subventions», a-t-il précisé. Il a ainsi donné l’exemple de l’entente du Ferlo, à Saint-Louis, qui avait des problèmes pour encaisser une subvention de 30 millions de francs Cfa qui venait de l’Etat. «Ce sont de petits problèmes qu’il faudrait éviter», a conseillé M. Ndour aux différents maires du Balantacounda.
Au terme de cette rencontre, les différents maires ont tous pris l’engagement d’exécuter la feuille de route qui a été élaborée et travailler pour l’atteinte des objectifs fixés
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