Non recrutés dans la Fonction publique depuis leur sortie en juillet 2017, les inspecteurs de la 24ème promotion de l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (Inseps) entament à partir d’aujourd’hui une grève de la faim. Dans leur mémorandum, ils s’insurgent con­tre «l’injustice sociale» et le «traitement inéquitable» auxquels ils sont confrontés. Ces sortants de l’Inseps attirent aussi l’attention des autorités administratives et politiques sur «les blocages et lenteurs injustifiés liés à la signature de (leurs) actes de prise de service».
Titulaire au moins d‘une maîtrise d’université, ils rappellent être passés par un concours sélectif de l’Etat avec une formation de 2 ans à l’Inseps de Dakar. «De juillet 2017 à aujourd’hui, nous attendons désespérément notre décret de nomination pour prendre service au ministère des Sports. Pourtant depuis août 2017, des postes budgétaires avaient été ouverts pour prendre en charge notre intégration», déplorent-ils. Pourtant, dénoncent les grévistes, «les diplômés de la Fastef ainsi que les professeurs d’Eps ont tous pris service depuis octobre 2017. Plus grave encore, de tous les sortants d’écoles nationales, nous sommes les seuls à être maintenus au chômage pendant une année sans bourse ni salaire».
S’ils précisent avoir rencontré ou adressé des correspondances à plusieurs autorités universitaires et administratives, ces ins­pecteurs regrettent par contre que ces «alertes et démarches pacifiques auprès de l’Adminis­tration et des autorités politiques soient restées sans suite». Par conséquent, «devant l’histoire et l’opinion publique sénégalaise, les autorités universitaires, administratives et politiques seront tenues entièrement responsables des conséquences qui résulteraient de ce mouvement de grève», préviennent-ils.
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