L’opposition significative a décidé de répondre finalement à la décision du ministère de l’Intérieur ce lundi à propos de la rencontre relative au lancement officiel de la campagne de collecte des signatures pour le parrainage citoyen. Dans un communiqué, le Front de résistance nationale (Frn) annonce qu’«après concertation, les partis membres du Frn ont décidé de participer à la réunion convoquée par le Mint (ministère de l’Intérieur), de récupérer les documents électoraux et d’exiger l’accès au fichier électoral». Pourtant, un des partis les plus significatifs du Frn, par la voix de Oumar Sarr, son coordonnateur national adjoint, avait annoncé ce week-end qu’il n’allait pas participer à cette réunion.
Ce regroupement de partis politiques de l’opposition indique que «sur la suite à donner à cette rencontre» avec les services de Aly Ngouille Ndiaye, il va se prononcer aujourd’hui à 17 heures au siège de Bokk gis gis à travers une conférence de presse.
Auparavant, le Frn a tenu dans son document à dénoncer «l’illégalité et l’absurdité d’une telle convocation. Si des documents électoraux sont disponibles, ils doivent être accessibles à tous les candidats, qu’ils soient déjà déclarés ou non, conformément à l’arrêté ministériel en date du 23 août 2018». La structure ne manque pas de préciser que «la loi électorale ne donne aucun droit au Mint de convoquer des coordinateurs désignés par des candidats à la candidature à l’élection présidentielle».
Poursuivant, le Frn souligne que «cette réunion ressemble plus à une pièce de théâtre. Du point de vue du respect de la loi, le Front de résistance nationale tient à informer l’opinion qu’il a donné des instructions à ses membres ou tout autre citoyen qui envisagerait de se présenter au scrutin du 24 février 2019 de désigner un coordinateur national». Il tient pour autant à rappeler que «cette désignation ne vaut en aucune façon acceptation par les partis membres du Front de résistance nationale du système scandaleux et inacceptable de parrainage que le gouvernement a mis en place pour éliminer certains candidats dans le cadre du coup d’Etat électoral qu’il s’apprête à perpétrer pour tenter d’assurer un second mandat improbable au candidat Macky Sall».
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