Jean-Paul Dias et ses camarades invitent les deux tendances du Ps à se ressaisir afin d’éviter au parti une implosion qui, selon eux, ne bénéficierait à personne. En Secrétariat national hier, le Bcg a également déploré l’attitude de la Cedeao dans la crise postélectorale en Gambie.

Après Serigne Mbacké Ndiaye, c’est Jean-Paul Dias et son parti qui militent pour une solution pacifique entre le camp de Ousmane Tanor Dieng et celui de Khalifa Sall dans la crise qui secoue le Parti socialiste. Dans un communiqué sanctionnant son Secrétariat national hier, le Bloc des centristes-gaïnde (Bcg) appelle «les parties antagonistes au ressaisissement» car, prévient-il, «l’éventuelle implosion du Ps ne bénéficierait à aucune d’entre elles». «Cette affaire amène le Bcg à conseiller à tous les acteurs politiques du Séné­gal, à privilégier le règlement des conflits par des procédures internes ou via l’intermédiation politique à l’exclusion de tout recours à la justice si ces acteurs politiques tiennent à se faire respecter par tous», ajoutent ces centristes.
D’après eux, les partis politiques «doivent éviter l’humiliation réciproque qui consiste à actionner ceux qui n’ont rien à y voir». Par conséquent, Jean-Paul Dias et Cie conseillent aux députés de ne pas donner suite à la demande de levée de l’immunité parlementaire de Aminata Diallo, chef de cabinet du maire de Dakar.  «L’Assemblée nationale doit rejeter toute demande de levée d’immunité parlementaire que rien ne justifie. De 2005 à 2015, le Parlement français (Assemblée nationale et Sénat) a rejeté près de 50% des demandes de levée d’immunité parlementaire. Quand un Parlement n’est pas godillot ou simple Chambre d’enregistrement, qu’il se tient pour Pouvoir séparé, c’est comme cela qu’il se comporte dans la posture de refus», soutiennent-ils.
Par ailleurs, le Bcg se dit «préoccupé» par la posture «attentiste» de la Cedeao et ses «bourdes» sur la crise postélectorale en Gambie. «Comment peut-elle ouvertement, embarquer le Président élu Adama Barrow en Gambie pour qu’il prenne part à une rencontre internationale à Bamako, qu’à l’issue de ce meeting, elle vienne le déposer à Dakar au lieu de le ramener chez lui sous bonne escorte ? Tout se passe comme si c’était lui et non Jammeh qui avait fui la Gambie ?», s’étonne-t-on. Aux yeux du Bcg, ce type de comportement qui constitue «un mauvais signal est contreproductif et risque de renforcer Jammeh dans son entêtement».
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