Désigné coordonnateur du Mouvement des élèves et étudiants républicains (Meer) le 1er septembre pour une durée d’un mois, Mamadou Niang considère la démarche de Ousmane Sonko comme «un manque de sérieux». Dans cet entretien, il dresse son bilan et celui de son mentor, Macky Sall, dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur.

Que peut-on retenir de votre bilan à la tête du Meer ?
A mon arrivée, j’ai senti la nécessité d’ouvrir le Mouvement des élèves et étudiants républicains (Meer) aux autres structures qui accompagnent le président de la République. Parce que le Président est aujourd’hui dans un cadre beaucoup plus élargi. Ce n’est pas Benno bokk yaakaar mais avec l’arrivée d’autres grands leaders. C’est pour cela que le 3 septembre dernier, nous avons tenu une réunion qui a déjà lancé les travaux pour la mise sur pied du Collectif des élèves et étudiants de la majorité. Mais au-delà, étant donné que je suis élu pour une durée d’un mois, j’ai lancé aussi mes activités le 6 septembre. Activités consistant d’abord à annoncer le nombre de signatures que le Meer s’est fixé pour le parrainage. Nous nous sommes engagés à contribuer à hauteur de 300 mille parrains pour le président de la République. Nous avons mené également des activités qui ont un cachet social dans le département de Mbacké. Nous avons acheté beaucoup de matériels avec nos propres moyens pour assister les daaras.
Quel bilan de Macky Sall compte présenter le Meer à l’électorat estudiantin ?
Je pense que sur le plan des réalisations, dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur, le Président a fait des choses qui, de 1960 à aujourd’hui, sont meilleures que ce que nous avons vu jusqu’ici. Il est parvenu d’abord à doubler la capacité de logement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et a entamé l’extension des Centres universitaires régionaux. Mais également, vous avez vu récemment les mesures phare qu’il a prises sur le plan des bourses. Il a augmenté les demi-bourses de 18 000 francs Cfa à 20 000, les bourses entières de 36 000 à 40 000, mais aussi les bourses des 2ème et 3ème cycles. Ce sont là des avancées majeures, mais qui ne sont pas souvent accompagnées par la communication nécessaire. Parce qu’il y a beaucoup d’étudiants qui ne sont pas mis au parfum de tout cela. En octobre prochain, l’université de Dakar à elle seule va réceptionner 5 800 lits. Et le programme au niveau national, c’est plus de 30 mille lits à l’horizon 2019. Donc, c’est vous dire que le Président est préoccupé par la situation des universités. L’université Amadou Makhtar Mbow, dès la rentrée, va accueillir des étudiants alors que l’université El Hadji Ibrahima Niass du Sine et du Saloum recevra 1 750 étudiants. Nous sommes très confiants et nous porterons en bandoulière le bilan du président de la République dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur pour le réélire.
Quel commentaire faites-vous de la sortie du livre-vision de Ousmane Sonko ?
Il faut qu’on soit sérieux avec les Sénégalais. Je pense que Ousmane Sonko manque un peu de sérieux d’autant plus qu’il est en train de créer la confusion. C’est ça la réalité. On ne peut pas publier un livre et dire que c’est cela aujourd’hui la solution d’un Sénégal meilleur alors qu’on n’a aucune expérience étatique. Il n’a pas encore géré une mairie, une petite direction, un ministère, aucune institution. Et il se met là à dire : «Je suis le prototype parfait aujourd’hui recherché par les Sénégalais.» Je pense que c’est un peu de l’arrogance. Et ce livre-là n’enrichit même pas notre littérature. C’est un livre vide de sens. Ousmane Sonko est en train d’emporter les gens dans le mensonge mais nous allons faire face.