Le monde politique français, bruissant de rumeurs, est resté toute la journée de mardi dans l’attente du remaniement lancé il y a une semaine par le départ du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, l’Elysée précisant seulement en début de soirée que ce mouvement n‘occasionnerait pas la démission du gouvernement. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait indiqué dimanche que le remaniement aurait lieu avant mercredi, date du Conseil des ministres et du départ de Emmanuel Macron pour l’Arménie.
Déjà une semaine de réflexion pour conduire un véritable «big bang» gouvernemental ou bien encore un simple lifting, comme ce fut le cas, le mois dernier après les départs de Nicolas Hulot et de Laura Flessel, nul ne le sait. Le Président et le Premier ministre prennent leur temps pour éviter, bien sûr, l’erreur de casting et espérer pouvoir enfin tourner la page d’une rentrée difficile.

«Nouveau souffle»
Mais précisément parce qu’il s’agit de donner un «nouveau souffle» au quinquennat – comme le veut la formule répétée désormais par tous dans la majorité – l’hypothèse d’un vaste remaniement prend de l’épaisseur, Edouard Philippe pousserait en ce sens et Emmanuel Macron qui a beaucoup consulté ces derniers jours s’y serait également résolu.
Edouard Philippe pourrait, dès mercredi, demander un vote de confiance de l’Assemblée après un nouveau discours de politique générale. Mais pas de changement de cap ni de politique à venir, a d’ores et déjà prévenu le chef de l’Etat qui devrait s’en expliquer lui-même très vite, dit-on, avant la fin du mois.
rfi.fr