Le rapport annuel de l’Unfpa prône la maîtrise de la croissance démographique pour le bien-être des femmes et le renforcement du développement social et économique.

Dans son rapport 2018 intitulé «Le pouvoir du choix : les droits reproductifs et la transition démographique», publié hier, le Fonds des Nations-Unies pour la population (Unfpa) rappelle que «la liberté de décider du nombre, du moment et de l’espacement des grossesses peut renforcer le développement social et économique». Selon l’agence des Nations-Unies pour la santé sexuelle et procréative, la tendance mondiale est aux petites familles. Pourquoi ? «Cela traduit la liberté de la population en matière de procréation, les gens décidant du nombre d’enfants qu’ils désirent et du moment opportun pour cela. A long terme, l’absence de choix influe parfois sur le taux de fécondité, qui peut ainsi être supérieur ou inférieur aux aspirations de la majorité de la population», rappelle l’Unfpa, qui vante les bienfaits de cette méthode. «La liberté de choix peut changer le monde», affirme la Directrice exécutive de l’Unfpa, Dr Natalia Kanem, dans l’avant-propos du rapport. «Cela peut améliorer rapidement le bien-être des femmes et des filles, transformer les familles et accélérer le développement mondial.» Elle rappelle que «lorsqu’une femme a le pouvoir et les moyens d’éviter ou de différer une grossesse, par exemple, elle maîtrise mieux sa santé et peut commencer ou continuer à exercer une activité rémunérée pour s’épanouir sur le plan économique». D’après le rapport, une «fécondité élevée engendre des taux élevés d’accroissement démographique et augmente de manière disproportionnée la part de la population âgée de 15 ans ou moins». Quelle est la conséquence ? «Les pays qui affichent un taux de fécondité élevé ont généralement des difficultés à assurer l’éducation des enfants, à fournir des soins de santé à toute la population et à offrir des possibilités d’emploi aux jeunes. La pénurie d’emplois en milieu rural peut pousser un grand nombre de jeunes à migrer vers des villes où les possibilités de travail sont déjà restreintes. Les pays qui affichent des taux de fécondité de quatre enfants par femme ou plus devraient voir leur population urbaine s’accroître rapidement au cours des prochaines années», prévient-on.
Stagiaire