45 facilitateurs des deuxième et troisième promotions de Champs école-agropastorale (Ceap) ont reçu le jeudi dernier, à Linguère, leur attestation de fin de formation. Ils ont été formés pour initier les paysans aux techniques agricoles les mieux adaptées au changement climatique. L’initiative est de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. La Fao et ses partenaires cherchent à développer une nouvelle approche de formation sur les techniques d’Adaptation au changement climatique (Acc).

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) cherche à assurer la sécurité alimentaire tout en permettant aux populations rurales de préserver leur terroir. Elle a mis en place un programme intitulé «Intégration de la résilience climatique dans la production agro-pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones rurales vulnérables, à travers l’approche des champs-écoles paysans». C’est dans le cadre de ce programme que 45 agents ont été formés sur les techniques d’agriculture, d’élevage et de sylviculture dans les champs-écoles pour une résilience climatique au Sénégal.
Ce projet, financé par le Fonds pour l’environnement mondial pour 5 ans, est un effort conjoint du gouvernement du Sénégal et la Fao, et vise à réduire les effets du changement climatique en renforçant les capacités locales d’adaptation à travers les champs-école agro-sylvo-pastoraux et la dimension changement climatique.
Selon Cheikh Guèye, assistant du représentant de la Fao, cette approche vise également à améliorer la sécurité et la nutrition des communautés à travers le développement de moyens d’existence résilients aux effets du changement climatique.
M. Guèye a également mis l’accent sur l’importance du champ école-agropastoral dans cette partie du Ferlo, où la contrainte majeure reste l’insuffisance de l’aliment de bétail, occasionnée par le changement climatique.
A son avis, la communauté internationale, consciente de cette menace sur l’économie mondiale, a entrepris un processus de négociation internationale sur le climat, dont l’ultime objectif est de faire face aux effets négatifs du changement climatique, à défaut d’enrayer les causes.
Lors de la cérémonie de remise des attestations sanctionnant 7 mois de formation, les nouveaux facilitateurs se sont déclarés prêts à bien appréhender et maîtriser les connaissances acquises pour aider les producteurs, afin que ces bonnes pratiques soient mises à l’échelle, notamment au niveau de leur localité.
Le programme de formation des facilitateurs a été exécuté en partenariat avec le Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine (Pasa LouMaKaf), l’Ong Agronomes et vétérinaires sans frontières (Avsf), l’Agence nationale de la grande muraille verte (Angmv) et les services départementaux de l’Elevage et des Eaux et forêts de Linguère et de Ranérou.
bseck@lequotidien.sn