Le Forum international pour la paix et la sécurité de Dakar a pris fin hier en rappelant l’importance de mettre en place des stratégies intégrées pour réduire la menace terroriste.

Les rideaux sont tombés hier sur le 5e Forum international qui s’est tenu pendant 2 jours à Dakar. Il est toujours question de prévention du terrorisme qui impose aux Etats d’adapter leur stratégie sécuritaire à cette réalité. Même si le Sénégal n’en fait pas partie, le G5 Sahel constitue un début de réponse. Maman Sambo Sidiki, secrétaire permanent  du G5 Sahel, explique : «Le défi principal pour le G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), c’est d’abord d’assurer la protection des populations. Au-delà des questions militaires, le G5 Sahel, dans le cadre de sa stratégie, doit arriver à passer le message clair que nous ne sommes pas que des armées, nous sommes une institution qui s’occupe de développement.» Il s’agit d’une force qui doit s’occuper des besoins basiques des populations comme la santé, l’éducation et l’accès à l’eau. «Mais il faut s’assurer que les forces négatives, terroristes qui sèment la terreur dans cette région soient repoussées», précise le secrétaire permanent du G5 Sahel qui annonce que «ces forces ont déjà mené 6 opérations». Pour quels résultats ? «Certains sont dans les effets d’annonce, mais je sais qu’il y a des résultats», se glorifie-t-il.
En tout cas, le ministre français des Affaires étrangères rappelle que la lutte contre le terrorisme impose le renforcement du savoir-faire des Armées. «Nous avons connu des succès contre le terrorisme. Et le G5 Sahel, c’est une initiative des pays africains. Et pour que cela puisse bien marcher, ça va prendre du temps. Je veux dire que nous soutenons cette idée du G5 Sahel et espérons aboutir à une paix définitive. Votre jeunesse mérite qu’on lui donne les moyens de s’émanciper et de s’investir», assure-t-il.
En réaction à l’urgence d’allier la lutte contre le terrorisme et le respect des droits humains, Me Sidiki Kaba a repris cette formule célèbre du pape Paul 6 qui dit «que l’humanité doit mettre un terme à la guerre, sinon c’est la guerre qui mettra un terme à l’humanité». «Il n’y a pas de développement sans paix. Ce qui fait que nous devons être des acteurs, des ouvriers et des artisans de la paix», dit-il.
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