Venu présider le congrès de la Cnts (Confédération nationale des travailleurs du Sénégal), le Pm annonce la signature de la Convention collective nationale du secteur de la presse le 26 novembre 2018 et la revalorisation des salaires sectoriels dans le privé, la réforme du système de rémunération des agents de l’Etat pour 2019. A en croire Mahammed Boun Abdallah Dionne, des progrès importants ont pu être réalisés, le relèvement de l’âge de la retraite à 60 ans, la mesure de la représentativité, la subvention des centrales syndicales, l’assurance maladie obligatoire, la pension de retraite, la revalorisation des primes de transport et des salaires minima. Il invite les acteurs à assurer le leadership d’un engagement préventif contre les facteurs d’instabilité du climat social dans les lieux de travail. Et ajoute : «Je voudrais vous (Ndlr : Mody Guiro) félicitez d’avance, parce que je sais que vous êtes reconduit à la tête de la Cnts. Si j’ai du bonheur d’être avec vous en ces lieux et circonstances, c’est parce que votre centrale syndicale est l’une des pionnières d’un syndicalisme patriotique toujours en quête d’un développement économique au profit des travailleuses et travailleurs et plus largement de celui de tout le Peuple sénégalais.»

«Le dialogue social est en panne dans la plupart de nos pays»
Toutefois, le tableau peint par le chef de la Cnts reste sombre, l’emploi se précarise, les droits sont régulièrement violés, la sécurité sociale ne couvre pas tout le monde, les droits des travailleurs sont bafoués, les revendications ignorées. «Le dialogue social est en panne dans la plupart de nos pays», constate-t-il. Les causes de cet état de fait sont, entre autres, les multinationales qui mettent, d’après M. Guiro, 45 millions de personnes dans une situation d’esclavage, des syndicalistes arrêtés, emprisonnés ou tués.
Au Sénégal, la signature du Pacte de stabilisation sociale et de l’émergence économique n’a pas été efficace pour freiner la lutte des travailleurs, notamment dans le secteur de la santé et de l’éducation. Or, tout bouge dans le monde, tout doit changer. Les modes de gouvernance et les revendications doivent évoluer.
«Le syndicalisme, ce n’est pas une course de vitesse, c’est une course de fond. Je l’ai dit aux jeunes, même aux journalistes qui disent : ‘’Oui, ce sont les mêmes revendications.’’ C’est comme ça le syndicalisme, il faut toujours garder de l’espoir et donner de l’espoir aux autres, parce que la lutte ne s’arrête pas et la revendication, elle, transforme la société», a fait savoir Mody Guiro.
En outre, le leader de la Cnts a annoncé bénéficier d’un renouvellement de confiance à l’unanimité, c’est-à-dire 1 400 délégués qui ont exprimé «le souhait» de reconduire le mandat de M. Guiro. Les organes se sont réunis, à savoir les secrétaires généraux d’organisations professionnelles, les unions régionales, départementales, les comités nationaux des jeunes et des femmes. Toutes ces instances ont renouvelé les organes. Dans leur résolution, ils ont manifesté le désir de renouveler à Mody Guiro leur confiance.
Stagiaire