L’Etat du Sénégal et la Fao ont lancé, hier, les projets «Promouvoir la protection sociale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel» et «Approche intégrée de filets so­ciaux productifs d’alimentation scolaire au Sénégal».

L’Etat du Sénégal et l’Orga­nisation des Nations unies  pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) unissent leurs forces. Le but : Faire en sorte que des liens durables existent entre agriculture, sécurité alimentaire, nutrition et protection sociale. Ainsi, deux projets de coopération technique ont été lancés hier. Le premier est destiné à «promouvoir la protection sociale, la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel» et le deuxième a trait à «l’approche intégrée de filets sociaux productifs d’alimentation scolaire au Sénégal». Ce projet arrive à un moment où certains acteurs du monde scolaire nourrissent des craintes sur l’avenir de beaucoup d’écoliers à cause de la rareté des ressources financières pour la prise en charge alimentaire des apprenants dans les établissements.
Hier à l’atelier de lancement, les misères des populations vulnérables ont été étalées. A cause de la pauvreté, il a été noté que certains élèves parcourent de longues distances pour aller à l’école. Par conséquent, la faim et l’état de fatigue chronique provoquent une baisse de concentration de ces apprenants et une augmentation des taux d’abandon. Le programme de cantines scolaires, instauré par l’Etat par le biais du ministère de l’Edu­cation nationale, n’est pas prêt pour soigner ces maux. Avec le retrait de plus en plus de partenaires, des cantines scolaires risquent de fermer dans des zones comme Matam, Louga et Diour­bel «où les taux de scolarisation sont les plus faibles, les taux d’abandon et la prévalence de la malnutrition aiguë les plus élevés».
Sur ce point, les autorités étatiques et la Fao travaillent sur la mise en place de cantines scolaires durables. Leur utilité a été saluée par le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture au Sénégal par intérim. Il dit : «Dans les communautés touchées par l’insécurité alimentaire, les programmes d’alimentation scolaire aident à combattre la malnutrition et à maintenir les enfants à l’école. Ils peuvent aussi améliorer les revenus et la sécurité alimentaire si les aliments livrés aux écoles sont produits dans la région».
Le délégué général à la Pro­tec­tion sociale et à la solidarité nationale a magnifié les résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme national de bourses de sécurité familiale. Anta Sarr Diako renseigne qu’«en 2016, ce programme a achevé l’enrôlement de 300 mille familles vulnérables qui reçoivent chacune, pendant 5 années, une bourse trimestrielle de 25 mille francs Cfa pour un financement global de 30 milliards de francs Cfa par an».
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