Planification familiale : Trois millions d’utilisatrices additionnelles en sept ans dans neuf pays

Le Partenariat de Ouagadougou a permis de faire adhérer trois millions de femmes à «la planification familiale moderne», de 2011 à 2018, a-t-on appris jeudi de Fatimata Sy, la directrice de cette initiative regroupant neuf pays francophones d’Afrique de l’Ouest. «De 2011 à 2018, nous avons eu, grâce au Partenariat de Ouagadougou, trois millions d’utilisatrices additionnelles des méthodes modernes de la planification familiale dans les neufs pays d’intervention», a dit Mme Sy à l’Aps.
Elle prend part à Dakar à la septième réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou qui se tient depuis mercredi, pour trois jours. Cette initiative dédiée à la planification familiale concerne le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. «Si nous faisons la moyenne en 2018, chaque pays a dépassé ses objectifs avec 448 mille femmes touchées, pour un objectif initial de 443 mille femmes», a expliqué Fatimata Sy. «Trois pays sortent du lot», a-t-elle souligné, précisant qu’il s’agit, par ordre d’importance de leurs résultats, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. «Chaque pays doit aller chez son voisin pour apprendre ce qui a été fait de bon», ajoute Mme Sy.
Selon elle, 2 millions 040 mille grossesses non désirées, 727 mille avortements à risque et 6 810 décès maternels ont été évités dans les neuf pays d’intervention du Partenariat de Ouagadougou, grâce à cette initiative, de son lancement en 2011 à maintenant.
En 2018, «troisième et dernière année de la phase d’accélération du Partenariat de Ouagadougou», poursuit-elle, «159 mille grossesses non désirées, 56 mille avortements à risque et 510 décès maternels ont été évités».
Pour la réussite de cette phase, «il faut explorer trois voies, à savoir la multisectorialité de la planification familiale qui est un levier de développement économique et social, l’inclusion des jeunes dans la santé de la reproduction» et l’expansion «des interventions à haut impact», recommande Fatimata Sy aux participants de la réunion.
Les objectifs de la première phase qui concernait la période 2011-2015, qui étaient de faire adhérer un million de femmes à la planification familiale, ont été dépassés de 300 mille cas, selon Mme Sy. «Les progrès sont réels et nous espérons aller encore de l’avant. Déjà, 63% de notre objectif sont déjà atteint», ajoute-t-elle.