L’Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés de Rufisque (Adapei/R) a officiellement vu le jour mercredi. «L’Etat du Sénégal s’est engagé à assurer l’éducation primaire universelle. Cependant, les enfants ayant des besoins spéciaux ont encore des possibilités limitées en ce qui concerne leur prise en charge.» Ce fait énuméré dans le document de présentation lors de l’Assemblée constitutive tenue au Cnfa est une des raisons ayant poussé le Conseil départemental à travailler pour la mise sur pied de l’Adapei/R. «La réflexion a été entamée depuis 2016. C’est en partenariat avec l’Adapei de l’Ain (France), une structure qui existe depuis 1961 et qui avait participé au Forum international de Rufisque (organisé par le Conseil départemental) qu’est venue la décision de mettre sur place cette organisation», a expliqué Gorgui Ciss, 1er adjoint au président du Conseil départemental. Il a toutefois assuré que la structure ne sera pas un simple clonage de l’exemple de l’Ain. «L’Adapei de Rufisque ne se veut pas une réplique de celle de l’Ain. L’objectif est de la contextualiser en l’adaptant au mieux au terrain rufisquois avec ses réalités, ses mythes et son identité culturelle», a-t-il assuré. Des membres de l’Adapei de l’Ain dont la présidente Marie France Costagliola ont pris part à la rencontre. Elle s’est réjouie de la mise en place d’une telle structure tout en espérant des résultats appréciables. La mise en place de l’association faite, les initiateurs se tournent résolument vers le futur pour réussir la mission. A ce titre, Alioune Badara Sadia, membre du bureau, a annoncé le premier acte. «Nous allons dans quelques jours lancer un téléthon pour la réalisation d’un centre d’accueil  qui va servir pour l’éducation et la formation des enfants inadaptés», a-t-il expliqué tout en appelant les mécènes et bonnes volontés à réagir pour une prise en charge adéquate des futurs pensionnaires. Il a aussi appelé les parents d’enfants inadaptés à s’organiser et à s’investir davantage pour la réussite du projet social. Le président de la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées qui a assisté à la rencontre s’est réjoui de l’initiative. «Les personnes vivant avec un handicap ont quatre problèmes majeurs dont celui de l’accès à l’apprentissage et à la formation. Si une structure pour agir sur l’éducation et la formation des jeunes en situation de handicap voit le jour, c’est à saluer», a soutenu Yatma Fall qui y entrevoit une lueur d’espoir pour les jeunes en situation de handicap.
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