50 membres du Réseau des femmes transformatrices de Pout (Rftp) ont reçu hier leur diplôme. Elles ont été formées sur les techniques de transformation des fruits et légumes locaux dans le cadre de la nouvelle stratégie Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse) de Dangote cement Sénégal (Dcs), orientée vers des investissements dans les secteurs sociaux essentiels comme la santé, l’éducation, les activités créatrices de revenus.
Dangote cement Sénégal (Dcs) vient de transformer le Réseau des femmes transformatrices de Pout (Rftp). En effet, la cimenterie a formé 50 membres de ce réseau sur les techniques de transformation des fruits et légumes du cru. Une session de formation de 15 jours qui leur a permis d’acquérir des connaissances sur divers thèmes, notamment le nettoyage et le conditionnement des matières premières, les différentes étapes de la transformation, l’emballage et le conditionnement des produits finis, la gestion de la qualité… Selon Mme Madjiguène Derwiche, présidente du Rftp, «Pout est une zone agricole par excellence. Et nous avons vu que les fruits pourrissent sur la route nationale parce que le marché ne peut pas tout absorber. C’est pourquoi nous nous sommes dit pourquoi ne pas se lancer dans la transformation pour apporter de la valeur ajoutée à ces produits. C’est pourquoi nous avons sollicité cette formation des autorités de Dcs», explique-t-elle au cours de la cérémonie de remise d’attestations de formation, tenue hier au siège du Rftp. Ainsi, poursuit-elle, Dcs, dans le cadre de sa nouvelle stratégie Responsabilité sociétale d’entreprise, orientée vers des investissements dans les secteurs sociaux essentiels comme la santé, l’éducation, les activités créatrices de revenus, s’est engagée à financer une telle initiative à hauteur de 3 millions de francs Cfa. La formatrice en agro-alimentaire, par ailleurs adjointe au maire de la commune de Pout, n’a pas manqué de solliciter des autorités de Dcs l’accompagnement des femmes pour qu’elles puissent produire à une échelle beaucoup plus grande. Elle dira : «Notre objectif n’est pas uniquement de former les femmes, mais d’absorber le marché national et international avec nos produits dénommés : ‘’Sen saveur de Pout’’. Nous voulons prendre l’exemple de Aliko Dangote qui n’est parti de rien du tout et qui vient de construire beaucoup d’entreprises dans toute l’Afrique. C’est notre idole et notre exemple.»
En réponse, la responsable Rse de Dcs, Mme Astou Mbaye, a promis que son entreprise va continuer à aider et soutenir les différents projets de développement des femmes de Pout car, signale-t-elle, «notre souhait le plus cher serait d’arriver à ceci : à chaque femme de pout un revenu» Elle rappelle que Dcs a mis en place en 2017, avec les mairies de Pout, Keur Moussa, Mont-Rolland et Diass, un comité de concertation Rse et plusieurs projets avaient été sélectionnés au bénéfice de ces 4 collectivités territoriales. Parmi eux, poursuit Mme Mbaye, il avait été retenu dans le budget alloué à la mairie de Pout la formation des femmes de la localité aux techniques de transformation des fruits et légumes locaux. «Tout le monde le sait qu’au Sénégal les femmes jouent un rôle essentiel au bon fonctionnement des ménages. Donc d’une part, cette formation va augmenter, c’est sûr, l’apport économique des femmes de Pout bénéficiaires, dans leur ménage, mais elle va, d’autre part, permettre aux différents groupements de femmes de mettre en valeur la production locale des fruits et légumes, de réduire les pertes après les récoltes, de mettre sur le marché des produits obtenus grâce à la transformation et de bonne qualité. Egalement de gagner un savoir-faire sur les différentes techniques de valorisation et de conservation des fruits et légumes locaux, d’utiliser les bonnes pratiques concernant l’hygiène». Pour simplement dire, selon la responsable Rse de Dcs, «grâce aux revenus que vous gagnerez de vos activités, vous pourrez contribuer de manière encore beaucoup plus importante aux revenus du foyer, et particulièrement aux études de vos enfants».
Elle conclut en signalant que cette formation ne doit pas s’arrêter là : «les femmes doivent s’organiser en coopérative ou en Gie afin de créer un réseau qui va de la gestion des récoltes, la transformation à la commercialisation sur nos marchés, notamment les supermarchés, les boutiques, les stations-services, les marchés hebdomadaires. Et pourquoi pas aller jusqu’à l’exportation de ces produits ?»
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