L’écrivain nigérian Wole Soyinka, prix Nobel de littérature, séjournant à Dakar depuis plusieurs jours, a visité jeudi la Maison Ousmane Sow, un musée abritant des œuvres du célèbre sculpteur sénégalais du même nom, décédé en décembre 2016. M. Soyinka est invité à Dakar par les initiateurs de «L’Afrique c’est chic», une association qui déclare vouloir fédérer les talents africains dans les domaines de la culture, de l’art et de la mode. L’écrivain nigérian, premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature qui lui a été attribué en 1986, a eu droit à une visite guidée de Marina Sow, la fille du défunt sculpteur. Cette visite lui a permis de faire une immersion dans la série Les Nouba, des sculptures nichées dans la salle Boris Dolto de la Maison Ousmane Sow, et consacrées aux combats de lutte du Soudan du Sud. Il a aussi vu la série Zoulou, disposée dans la salle Iba Mbaye, du nom d’un célèbre architecte sénégalais. Wole Soyinka a également visité les séries Les Massaï et Les Peulhs, logées dans les salles Moustapha Dimé et Souleymane Keïta qui furent respectivement sculpteur et peintre, mais aussi des amis de Ousmane Sow. L’écrivain nigérian est passé par la salle Moctar Sow qui porte le nom du père du sculpteur sénégalais décédé à l’âge de 81 ans. La salle Gérard Sénac, portant le nom du mécène et directeur général d’Eiffage, une entreprise du bâtiment et des travaux publics, a également reçu la visite de M. Soyinka. Cette salle évoque plein de souvenirs de Ousmane Sow, tant on y trouve son épée de membre de l’Académie des beaux-arts (France), ses passeports, ainsi qu’une lettre de félicitations que lui a adressée Abdou Diouf, alors secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif). Le prix Nobel de littérature, âgé de 84 ans, a terminé sa visite par un atelier de Ousmane Sow, situé au troisième étage du bâtiment et baptisé Le sphinx – une évocation de l’Egypte ancienne -, de couleurs ocre et verdâtre. «C’est vraiment très important», s’est contenté de dire Wole Soyinka, sans autre commentaire.
Aps
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