Un mois après la Can de handball au Congo Brazzaville, marquée par une place de finaliste et une qualification historique au Mondial, le manager de l’Equipe nationale féminine, Frédéric Bougeant, est revenu en conférence de presse sur les points positifs de la campagne avant de décliner sa feuille de route pour les prochaines échéances.

Le manager de l’Equipe nationale féminine de handball a tiré un bilan satisfaisant du parcours des Lionnes lors du dernier championnat d’Afrique au Congo, en décembre dernier, sanctionné par une place de finaliste face à l’Angola. Un bilan d’autant plus positif qu’il permet au handball sénégalais de se qualifier pour la première fois à une phase finale de Coupe du monde.
«On a fini cette compétition avec une immense joie puisqu’on termine avec une qualification historique pour les championnats du monde, mais surtout le plaisir qu’on a pu prendre sur cette fin d’année 2018», se réjouit Frédéric Bougeant, au cours d’une conférence de presse de la Fédération sénégalaise de handball, hier dans les locaux de leur siège à Iba Mar Diop.

Le fruit d’un «travail collectif»
La performance réalisée par les Lionnes au Congo est le fruit d’un «travail collectif» à travers un projet de suivi et de préparation mis en place par la Fédération, en collaboration avec les autorités sportives depuis quelques années. «Cette victoire est aussi le sentiment du travail bien fait avec les joueuses, le staff, les dirigeants de la Fédération, le ministère des Sports. Depuis, tout le monde a compris, par la stabilité du projet, la détermination des dirigeants et du ministère qu’on était des gens motivés et qu’on avait un projet avec cette équipe», souligne le technicien français. Qui qualifie cette campagne de «véritable aventure humaine» marquée naturellement par quelques regrets, surtout lors de la finale perdue face à l’Angola où les Lionnes ont dominé la première période avant de sombrer en seconde partie.
«On aurait voulu finir le match comme on l’avait commencé. Malheureusement, on a eu des difficultés au niveau tactique, physique sur la deuxième partie du match. 7 matchs en 10 jours, c’est sollicitant au niveau énergétique», note le manager des Lionnes. Avant d’ajouter : «Il y a eu le défi physique contre le Cameroun en ouverture de la compétition, un combat un peu plus mental contre la Tunisie avec les retrouvailles dans un contexte un peu plus particulier, puis l’énorme combat face à la Rdc. A l’arrivée, on termine la compétition usé mentalement. C’est ce qui fait qu’on manque un peu d’énergie pour résister au retour de l’Angola en finale.»

Jeux africains, Mondial au Japon et Can 2020…
Pour atteindre «le sommet de la montagne», comme le souhaite le président de la Fédération, Seydou Diouf, le manager des Lionnes estime qu’il faudra savoir profiter «du temps de l’observation et de l’analyse». «On a envie d’utiliser tous les moments de regroupement de l’équipe pour devenir meilleur. Ce résultat est le départ de grands projets», promet Frédéric Bougeant. Même s’il tient à préciser qu’«il faut savoir être patient. Cette équipe a besoin de temps. Elle a besoin de gagner en maturité. L’expé­rience des finales ne s’achète pas. On ne peut pas aller plus vite que le temps. Il faut être capable d’amener cette équipe-là régulièrement sur des matchs à enjeu avec énormément de pression mentale si on veut la rendre plus forte».
Au chapitre des échéances en ligne de mire pour la bande à Doungou Camara, un rassemblement en mars prochain en France pour la préparation des Jeux africains prévus en août prochain, le Mondial au Japon en décembre et la Can 2020 au Cameroun. La Fédé annonce également un rassemblement à Dakar en juin prochain pour une communion avec la famille du handball.
wdiallo@lequotidien.sn