La Confédération africaine de football a désigné mardi, à Dakar, l’Egyptien Mohamed Salah meilleur joueur de l’année, devant le Sénégalais Sadio Mané. Seulement, les critères de sélection suscitent quelques interrogations, surtout concernant le titre de meilleur entraîneur, mais aussi du 11 type de l’année.
L’édition 2018 des Caf awards a vu le sacre pour la seconde fois consécutive de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, devant son coéquipier en club, le Sénégalais Sadio Mané. Un sacre qui n’a pas surpris bon nombre d’observateurs après les performances réalisées par le Pharaon au cours de l’année 2018. Même si certains acteurs du footballeur africain, particulièrement sénégalais, auraient souhaité voir l’attaquant des Lions s’offrir son premier trophée devant son public. La pilule n’a pas été cependant difficile à avaler. Par contre, des interrogations ne manquent pas sur les critères de sélection des meilleurs joueurs africains par l’instance fédérale. Le plus surprenant reste la non-distinction du sélectionneur de l’Equipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé, pour le titre de meilleur entraîneur de l’année. Un titre décerné une fois de plus au technicien français du Maroc, Hervé Renard. Si le «Sorcier blanc» a fait rêver l’Afrique de par ses performances en Zambie ou encore en Côte d’Ivoire, ces dernières années il n’a pas été aussi impressionnant à la tête des Lions de l’Atlas. Malgré une qualification à la Coupe du monde, en Russie. D’ailleurs sur ce chapitre, la performance des Marocains, sortis au premier tour, à l’image des autres sélections africaines, n’a pas été très reluisante. Au moment où le technicien sénégalais, Aliou Cissé, s’est offert une seconde qualification à une phase finale de Coupe du monde avec le Sénégal, après l’avoir été en tant que capitaine des Lions. Le seul Black parmi les techniciens présents qui n’a enregistré qu’une seule défaite et dont l’équipe finit l’année en tête du classement des meilleures d’Afrique. Une place que les Lions ont occupée plusieurs fois durant l’année. Une absence qui a surpris plus d’un, car le technicien aux dreadlocks aurait mérité mieux.
L’autre fausse note de ces Caf awards restera l’absence du défenseur sénégalais de Naples, Kalidou Koulibaly, dans la liste des joueurs nominés pour le ballon d’or africain 2018. Au moment où des noms aussi surprenants, dont certains indésirables dans leur club, à l’image de Mehdi Benatia à la Juventus de Turin, occupent des places de choix dans le classement. Actuellement l’un des meilleurs défenseurs du monde, le Napolitain fait rêver tous les grands clubs d’Europe.
Et paradoxalement, la Caf décide finalement de l’inclure dans l’équipe de l’année, aux côtés bien naturellement du Marocain Mehdi Benatia, de l’Ivoirien Eric Bailly. Encore que le défenseur de Naples, positionné sur le côté gauche du onze type, n’a pas manqué de soulever les railleries de certains observateurs, rappelant à la Caf la position axiale du Napolitain. Autant d’impairs que l’équipe du président Ahmad Ahmad devra vite corriger, car le développement tant souhaité du continent passe également par-là.
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