Le personnel communautaire du centre de santé de Kédougou est en colère contre l’autorité. Ces agents fustigent l’application des textes régissant le Comité de développement sanitaire (Cds). Ils étaient 84 agents à avoir fait face à la presse ce lundi devant la grande porte du centre de santé de Kédougou pour rejeter en bloc cette loi. «On sait tous que le Cds est un décret présidentiel qui est appliqué dans tout le Sénégal. Mais le cas de Kédougou est un peu particulier, nous pensons qu’on devrait revoir cette loi. Kédougou est un centre de santé défiche qui fonctionne comme un hôpital régional, là où il y a un gynécologue, un ophtalmologue, un chirurgien, un médecin dentiste. Maintenant par rapport à l’application de ce Cds, tous ces agents communautaires que vous voyez derrière moi sont des mères et des pères de famille qui se contentent seulement de 50 000 francs Cfa. Et dans le système, ils se retrouvent avec 37 000 et qui peuvent diminuer dans les mois à venir. Nous jugeons que ça ce n’est pas social», a déploré Abdoul Aziz, Secrétaire général de la section Syntras de Kédougou.
Interrogé sur ce mouvement d’humeur des agents, le médecin-chef du district sanitaire de Kédougou a fait état de l’application d’un décret présiden­tiel. «Pour le texte dont il est question, il y a le décret qui institue les Cds (Comités de développement sanitaire) pour remplacer les comités de santé. Ces comités ont fait leur temps, datant de 1992, l’autorité a fait l’évaluation exhaustive qui a duré des années», explique Moussa Ndiaye. «Il y a eu un comité régional de développement de partage. Donc, sur ce plan, ces textes sont clairs. Maintenant pour la répartition des recettes, il y a un arrêté ministériel qui fixe les taux. Si vous avez tant de francs de recettes voilà comment vous devrez répartir, voilà le taux, celui qui va servir à motiver, voilà le taux qui va servir à acheter des médicaments, voilà le taux qui doit revenir au fonctionnement de la structure, voilà le taux qui doit revenir aux cas sociaux», a laissé entendre M. Ndiaye.
Correspondant