Trente-trois ans après son départ de l’Oua, le royaume fait sa réintégration au sein de la famille africaine. Hier, en effet, le débat à huis-clos entre chefs d’Etat a très vite tourné, annonce-t-on, en faveur du Maroc, consacrant ainsi une victoire personnelle du roi Mohammed VI. Arrivé vendredi dernier dans la capitale éthiopienne, le souverain chérifien a rassemblé tous les amis de son pays pour le retour de celui-ci au sein de l’Union africaine.
Pendant le huis-clos des chefs d’Etat, indique-t-on encore, les Présidents sud-africain (Jacob Zuma) et zimbabwéen (Robert Mugabe) ont exprimé de «sérieuses réserves». Quelqu’un comme le dictateur zimbabwéen a même proposé que l’admission du Maroc au sein de l’Ua soit assujettie au départ des soldats marocains du «territoire de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd)».
A cette intervention militante de Mugabe succèdera une série de réactions d’autres chefs d’Etat, qui se sont exprimés en faveur du royaume chérifien. Et ce groupe est constitué par : les Présidents Macky Sall (Sénégal,) Ali Bongo (Gabon), Teodore Obiang-Nguema (Guinée Equatoriale), Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville) avec cet argument imparable : «Si le Maroc ne pose plus comme préalable l’exclusion de la Rasd de l’Union africaine, il n’y a plus de raison de s’opposer à son retour». Et l’on annonce que même le grand ennemi du Maroc s’est félicité du retour de Rabat au sein de l’organisation panafricaine.
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