La nouvelle date pour les Législatives prévues au 30 juillet crée une polémique. Samedi, la Convergence des cadres républicains (Ccr) a répondu à l’opposition qui accuse le pouvoir de «dictature» concernant le processus électoral. «Le président de la République a invité au dialogue, mais je crois savoir que l’opposition n’a pas daigné y répondre. Quand on ne répond pas au dialogue, on ne peut pas parler de dictature», tonne le coordonnateur de cette structure de l’Apr. Thierno Alassane Sall estime, en effet, que celui qui a la responsabilité de fixer cette date n’a d’autre choix que de le faire de manière personnelle. «Et je crois que ça, tout le monde le comprendra. Il n’y a pas de réponse particulière à apporter à cela», a-t-il dit, justifiant ce report de la date du 2 juillet initialement retenue. «Nous sommes dans un pays où une grande communauté se livre à la pratique du ramadan et toutes les activités seront ralenties, particulièrement les activités d’animation», a expliqué M. Sall lors d’un panel qui avait pour thème «Les cadres républicains face aux enjeux des Légis­latives». Pour Mbaye Ndiaye, directeur des Structures du parti présidentiel, l’opposition qui «n’a pas de la matière» va orienter le débat autour du calendrier républicain. Il ajoute : «Elle n’a pas d’alternative à ce que le président de la République est en train de faire. Tout ce qui l’intéresse, c’est de tirer sur tout ce qui bouge. Est-ce qu’il y a eu violation du décret présidentiel qui fixe les élections législatives au 30juillet ?»
Le porte-parole de l’Apr, quant à lui, déclare : «C’est à vous, en vous basant sur la Constitution et l’Etat de droit, d’éclairer l’opinion. Ce que nous oublions de dire, c’est que la majorité parlementaire sert à soutenir l’action de l’Exécutif, du gouvernement.» Pour Seydou Guèye, ce serait de «l’anarchie» qu’une majorité parlementaire ne soutiennent pas les politiques publiques, surtout lorsque celles-ci sont au bénéfice des populations. «Il n’y a aucun complexe à soutenir une majorité parlementaire. L’enjeu est de faire en sorte que notre démocratie, après ce référendum du 20 mars, soit majeure. Et cela est une grosse contribution du Président Macky Sall», ajoute M. Guèye. Dans cette logique, les cadres républicains sont invités à utiliser les réalisations du chef de l’Etat depuis son accession au pouvoir pour lui permettre d’avoir une majorité aux prochaines élections.
Stagiaire