Le directeur des Relations communautaires de Sabodala gold operations (Sgo) précise que l’approche de la société minière a été basée sur celle de la Société financière internationale (Sfi), c’est-à-dire la norme de performance n°5 (voir par ailleurs). En effet, «nous ne voulons pas faire une activité de recasement et rendre les populations vulnérables. Tout ce qui a été retenu comme engagement a été respecté. Dans tous ces villages concernés, on a aménagé des parcelles arboricoles. Peut-être qu’avec les herbes, certains pieds de manguier ne sont pas très visibles. D’autres qui ont été endommagés par les feux de brousse ont fait l’objet de nouvelles plantations ou nouveaux traitements. Les charrettes sont actuellement gâtées, mais tout a été respecté. Et nous faisons plus que cela», soutient Issa Dabo.
S’inscrivant en faux contre la version des impactés, le directeur des Relations communautaires ajoute : «Sgo appuie même les populations dans leurs maisons pour faire de l’arboriculture. Au-delà des engagements, c’est une responsabilité pour nous d’accompagner les communautés hôtes. Quand on faisait le Dokorokhondi et le projet de recasement, il y avait une incompréhension réelle entre la mine et les communautés, mais on a réglé ce problème. On a mis les points d’abreuvement, les zones de pâturage données par la mairie, on a installé des forages avec des pompes solaires, des semences gratuitement pendant trois années successives… Les frais de mise en valeur des terres ont été intégralement payés».
Quid de l’accompagnement du hameau de Dambankhoto où des maisons commencent à se délabrer ? Issa Dabo martèle : «Je ne vois pas de délabrement à Dambankhoto. C’est moi qui ai négocié le déplacement de Dambankhoto bien que je ne l’aie pas construit. J’ai participé aux négociations. On n’a pas lâché Dambankhoto. On est en train d’accompagner les populations, mais on ne peut pas reprendre les maisons. Quand on te donne une maison bien réceptionnée, avec toutes les configurations techniques, maintenant à toi d’entretenir ta maison. Une maison, ça s’entretient. Dambankhoto a été accompagné comme tous les autres villages et continue à ce jour d’être accompagné. Pour la restauration des moyens de subsistance, il a été accompagné comme Faloumbou et Bransan et Médina Bransan l’ont été. Dambankhoto continue d’être accompagné au même titre que tous les autres villages. Les maisons ainsi que le périmètre maraîcher qu’ils ont eu, ils ne les ont jamais eus. On est quitte avec notre conscience.»
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