Le coordonnateur du Forum des jeunes socialistes dément Khalifa Sall qui a affirmé dimanche que depuis le congrès de 2007, le Ps admet l’existence de courants. Abdoulaye Diao persiste que le mot en tant que tel n’existe dans aucun des textes du congrès de 2007 ni de celui de 2014.
C’est sans doute la sortie du maire de Dakar à l’émission Grand jury de la Rfm qui a fait sortir le Forum des jeunes socialistes (Fjs) de ses gonds. «Depuis le congrès de 2007, le parti permet l’existence de courants, ce qui n’était pas le cas en 1996. Donc, un militant n’a pas besoin de quitter son parti pour aller mener un combat», avait déclaré le maire de Dakar. Mais dans un communiqué, le coordonnateur du Fjs Abdoulaye Gallo Diao ne cherche pas les mots pour répliquer au secrétaire national à la Vie politique qu’il rectifie. «Khalifa Sall vient de porter un coup fourré devant l’opinion publique, en affirmant que les courants sont prévus au Parti socialiste depuis le Congrès ordinaire de 2007. Ce qui est archifaux, dans la mesure où, le mot «courant» n’existe dans aucun des 47 articles des Statuts du Ps, issus des Congrès ordinaires d’octobre 2007 et de juin 2014. Pire encore, Khalifa Sall déclare être socialiste et héritier du Président Senghor ; dans ce cas, il ne pourrait ni s’allier avec un libéral, en la personne du Président Macky Sall ni être engagé dans la coalition Bby dont son Parti, le Ps, est membre à part entière», souligne-t-il. Or, ajoute M. Diao, le maire de Dakar «reconnaît en même temps avoir entamé des discussions avancées avec le Pds, la famille libérale du Président Sall, en perspective des élections législatives du 30 juillet 2017».
Ce n’est pas le seul reproche puisque ce proche de Tanor, membre de la Cellule de communication du Ps, tente d’expliquer les causes du différend entre Khalifa Sall et la direction de son parti. Il dit : «Il s’agit de considérer d’abord son refus catégorique de respecter les décisions souveraines des instances légitimes du Ps, de la base au sommet, prises par la majorité des militants et responsables socialistes, de son fol entêtement à violer les textes fondamentaux de notre parti (Statuts et Règlement intérieur), de sa volonté manifeste visant à diviser le Ps par des actes dissidents et fractionnistes et de sa stratégie consistant à déstabiliser médiatiquement le secrétaire général de notre parti, en vue de faire du «ôte-toi de là que je m’y mette».» Le leader du Fjs résume «ce qui manque à Khalifa Sall pour devenir légalement et légitimement l’héritier du Président Senghor», en «Jom» (honneur),
«Kersa» (maîtrise de soi) et «Mougne» (patience), trois valeurs qui, citant le Président-poète, fondent «notre humanisme sénégalais» :
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