Dans le cadre de la promotion des produits artisanaux locaux à travers le concept «Sunu artisanat sunu kom kom» qui l’a déjà mené dans dix régions du pays, le directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda) était l’hôte de Tambacounda mardi. Pape Amady Ndao y présidait aussi la cérémonie de remise de diplômes aux menuisiers ébénistes qui avaient subi une formation sur une matière nouvelle, le bois stratifié. Une occasion pour sensibiliser les artisans sur l’importance d’utiliser cette nouvelle matière au grand profit de nos forêts.

Tambacounda est une région à forte concentration d’artisans, note le directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda). Pape Amady Ndao explique : «Le secteur joue un rôle important dans l’économie locale et c’est pourquoi il était bon de venir rencontrer les acteurs, les encourager, échanger avec eux, mais aussi les sensibiliser sur les développements de l’heure. Nous sommes aussi à Tamba pour couronner une formation des artisans tenue il y a de cela quelques moments sur une matière nouvelle qu’est le bois stratif», dit-il. Cette nouvelle matière «constitue une vraie alternative au bois massif qui commence à devenir rare. Non seulement il demeure très malléable, en plus il permettra de mieux sauvegarder nos forêts sévèrement attaquées de tous bords par les artisans et autres charbonniers, à la recherche du bois. Et c’est pour mieux l’adapter au contexte et mieux imprégner nos artisans que des menuisiers en bois avaient été formés à son usage», ajoute-t-il.
Sur la formation, il souligne qu’elle «permettra aux bénéficiaires de pouvoir acquérir des marchés et concourir dans la commande publique. Les mêmes meubles qui se commandaient ailleurs vont pouvoir être conçus ici à Tamba par les artisans locaux, capacités dans ce domaine». Le directeur général promet ainsi de les accompagner pour pouvoir accéder à la commande publique, afin qu’elle ne soit pas seulement l’apanage des artisans de Dakar ou des autres régions proches de la capitale. «Ces maîtres menuisiers, formés aujourd’hui, sont outillés pour travailler avec la matière nouvelle ; donc prêts à tout», martèle M. Ndao. Abordant l’aspect relatif aux doléances des artisans, le Dg de l’Apda soutient que lui et ses services travaillent à les satisfaire. Déjà la formation qui était le nœud du problème commence à être bien prise en compte. Assez souvent, il est organisé des sessions de formation à leur faveur pour mieux renforcer leurs capacités, mais aussi les accompagner, surtout que l’on est dans un monde en perpétuelle évolution. L’accès au financement aussi n’est pas négligé. Sur cette question, l’Etat, comme des partenaires, continuent de jouer de grands rôles. Dans la couture confection, la cordonnerie et la bijouterie, pour ne citer que ces métiers, beaucoup d’efforts y sont consentis, assure M. Ndao. Ce qui, selon lui, a permis aux acteurs de mieux se positionner dans le monde et de pouvoir rivaliser avec n’importe quel autre acteur.
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