Des responsables de l’Apr, des imams et autres prennent la défense du maire de Guédiawaye cité dans une enquête pour corruption présumée de la chaîne britannique. Pour eux, Bbc n’a fourni aucune preuve mettant en cause Aliou Sall.

C’est sans doute une semaine chaude pour Aliou Sall qui est cité dans une affaire de corruption présumée dans un reportage de la Bbc. Mais le maire de Guédiawaye peut compter sur certains de ses administrés. En effet, des responsables de l’Apr du département, des imams, des jeunes et femmes se sont donné rendez-vous, hier, à l’esplanade de Guédiawaye pour dénoncer les accusations de la chaîne britannique. «Aucun document n’a été brandi pour prouver la culpabilité de notre maire. Nous allons le soutenir jusqu’au bout», promettent-ils. Et c’est le maire de Ndiarème Lima­moulaye qui prend la défense du frère du président de la République. «Nous savons ce qui se passe dans tous les pays où il y a du pétrole. Et depuis que nous avons découvert ces ressources naturelles, il y a les démons de la division et du mal qui s’agitent. Nous avons écouté et visionné l’enquête de la Bbc. Mais tous ceux qui connaissent Aliou Sall savent que c’est un garçon à encourager. Et tout accusé bénéficie d’une présomption d’innocence. D’autant plus qu’il a lui-même démenti de la plus belle des manières les accusations portées contre lui», a dit Baïdy Sèye. Il a ajouté que le coordonnateur départemental de l’Apr est prêt à aller répondre devant les juridictions pour laver son honneur. A ceux qui estiment que Aliou Sall doit démissionner de la direction de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), M. Sèye répond : «Si Aliou Sall estime, le moment opportun, devoir démissionner pour laver son honneur, il le fera. Mais nous, nous comptons mener un combat politique. En tous les cas, les gens doivent savoir raison garder. Ce pays n’appartient pas seulement aux politiciens.»
Le maire de Guédiawaye a apporté un démenti formel lundi aux informations de la Bbc. Et mercredi, c’est le chef de l’Etat et frère de Aliou Sall qui est monté au créneau, après la prière de l’Aïd el fitr pour dénoncer une tentative de déstabilisation du pays.
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